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Une tradition française

 
La tradition sinologique française
 
 
  • 1813 : première chaire de chinois du monde au Collège de France.
  • 1840 : premiers cours à l'Ecole nationale des langues orientales.
  • 1958 : premiers cours de chinois dans le secondaire.
  • 1964 : reconnaissance diplomatique de la Chine et premiers séjours d'échanges.
  • 2002 : édition du Grand dictionnaire chinois-français Ricci, le plus grand du genre.
  • 2006 : inauguration du collège doctoral franco-chinois et nomination du premier inspecteur général.
 

Mais comment expliquer un tel engouement pour le chinois ? D'abord, l'exotisme, la découverte d'une civilisation âgée de 5 000 ans et sa culture, fascinante depuis Marco Polo, pèsent incontestablement dans la balance. Mais il y a peut-être une autre explication : la tradition sinologique française. Il faut remonter en 1813 et à la création de la première chaire de chinois du monde, au Collège de France, pour découvrir un "microclimat" particulièrement favorable qui fera de la France le pays le plus sinophile d'Europe. Depuis, Paris a toujours été à la pointe de la culture chinoise, devant Londres et même Moscou, jusqu'à l'inauguration, le 23 mars 2006 par Gilles de Robien, du Collège doctoral franco-chinois, permettant des études croisées de haut niveau entre les deux pays.


Tous égaux face au chinois

La langue de Confucius brille aussi par son égalitarisme. Elle séduit tous les types d'élèves, du petit collège d'une ville moyenne à la grande école parisienne, en passant par les lycées dits "difficiles". Pour Joël Bel Lassen, les plus "en phase" sont sans doute les citadins, "adeptes d'ouverture et de voyages, mais on trouve aussi des zones plutôt rurales, en province, où le chinois est très implanté". Pourquoi ? Avec son univers totalement nouveau, la langue semble mettre tous les élèves sur un pied d'égalité. "Chaque jeune, quelque soit son bagage social ou intellectuel, peut profiter de cette clé vers une autre culture."


Une langue de plus en plus utile

Pékin 2008
 

Symbole de l'économie chinoise, le chantier des JO de Pékin devrait engloutir environ 3,1 milliards de dollars d'ici 2008. © BOCOG

 

Mais aujourd'hui, c'est surtout le fort potentiel qu'offre le chinois sur le marché de l'emploi qui prévaut. Les chiffres de l'économie chinoise ont en effet de quoi donner le vertige : 10 à 11 % de croissance chaque année ; 719,6 milliards d'euros d'exportations en 2006 ; 11,8 milliards d'euros d'investissements étrangers au premier trimestre 2007, et un marché potentiel de 1,3 milliards de consommateurs ! On comprendra que les entreprises françaises recherchent de plus en plus de sinophones pour s'implanter dans ce pays… et que la pratique du chinois soit un formidable tremplin dans la carrière d'un jeune diplômé. Près de 800 sociétés françaises sont aujourd'hui présentes en Chine dans 1 400 implantations et le nombre d'expatriés français avoisine les 13 500 personnes. Chaque mois, les services consulaires constatent l'arrivée de dizaine de jeunes français, parfois une centaine, avec l'objectif de trouver un travail ou de monter une entreprise.




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