Charlie Hebdo : "où est Charlie", comment se le procurer ?
700 000 exemplaires envolés en quelques dizaines de minutes. Le Charlie Hebdo de cette semaine, le premier depuis les attentats qui ont endeuillé le pays, s'est arraché comme des petits pains dès les premières heures du matin. Peu avant 10 heures, le numéro historique était introuvable dans les 27 000 points de vente du pays, ont déclaré les professionnels du secteur. A Paris notamment, il y avait la queue dès l'aube devant certains kiosquiers. Et des réservations avaient été effectuées en amont par plusieurs clients prévoyants.
La queue jusque dans la rue devant ce kiosque encore fermé, Place de la République, pour obtenir un #CharlieHebdo pic.twitter.com/0lODgYPUPw
? Guillaume Hoair (@guillaumehoair) 14 Janvier 2015
En quinze minutes, les 500 exemplaires de la gare Montparnasse ont par exemple trouvé preneur. Les abonnés de l'hebdomadaire ne sont pas mieux lotis puisqu'ils ne recevront pas dans leur boîte à lettres le fameux numéro 1178. Bref, les clients bredouilles sont nombreux... Quant à ceux qui ont réussi à se procurer le précieux journal, ils n'ont pas hésité à le faire savoir sur Twitter via le hashtag #JaiMonCharlie. Vous n'avez pas réussi à mettre la main dessus ? Pas de panique. 300 000 exemplaires supplémentaires devraient être livrés dans l'après-midi de mercredi pour porter la première vague à 1 million.
Et après ce tirage de mercredi, quatre millions d'exemplaires supplémentaires vont sortir de l'imprimerie pour tenter de répondre à cette incroyable demande. Au total, ce sont 5 millions d'exemplaires qui devraient être imprimés (contre 60 000 habituellement...). Les nouveaux exemplaires seront distribués à partir de jeudi, à raison de 500 000 exemplaires par jour. Un effort qui devrait permettre à tous les kiosques qui le demandent d'être réapprovisionnés, a assuré Véronique Faujour, présidente des Messageries lyonnaises de presse, le distributeur de Charlie Hebdo. Pas sûr que cela suffise.
EN VIDÉO - Le nouveau numéro de Charlie Hebdo, sorti mercredi matin, s'arrache chez les marchands de journaux. Une journaliste de LCI l'a constaté dès l'aube, à Paris.