RER surfing, métro surfing : faut-il craindre une explosion de cette pratique en France ?
[Mis à jour le 13 novembre 2014 à 12h07] Les vidéos du phénomène RER surfing font un tabac sur le Web, encourageant les adolescents à imiter les plus inconscients. La RATP a pourtant décidé de réagir : le RER surfing, comme le métro surfing, est non seulement dangereux pour ceux qui le pratiquent, mais aussi "irresponsable", "répréhensible", et crée clairement un risque pour la sécurité de tous les usagers. La régie des transports parisiens a indiqué dans un communiqué qu'elle avait saisi les autorités judiciaires pour entamer des poursuites contre les jeunes qui se livrent à cette pratique. Concrètement, le RER et métro surfing consiste à s'accrocher à l'extérieur des rames des trains qui se lancent ensuite à pleine vitesse. Des vidéos publiées sur Internet depuis une dizaine de jours montrent des individus sur des rames filant parfois à 100 km/h, frôlant des poteaux indicatifs le long des voies.
Le "jeu" de certains aficionados d'adrénaline est donc extrêmement dangereux et rappelle d'autres phénomènes urbains, comme le skywalking, cette mode qui consiste à monter sans protection sur le toit des buildings ou sur le sommet des grues sans protection. Une tendance très développée en Russie, où le métro surfing est d'ailleurs bien implanté. Dans ce pays, depuis près de 3 ans, des adolescents filment leurs exploits accrochés aux transports publics ou même sur les toits des trains. L'an dernier, à Moscou, un jeune homme de 20 ans a trouvé la mort entre deux rames de métro rappelle Le Figaro. Depuis peu, le phénomène se propage en Australie, aux Etats-Unis, et désormais en France, en Ile-de-France.
RER surfing, danger et réactions de la police
Les autorités tentent cependant d'enrayer le phénomène au plus vite. Mardi 11 novembre, l'un des deux jeunes hommes ayant posté une vidéo de son RER surfing sur la ligne A, entre Neuilly-Plaisance et Val-de-Fontenay, a été arrêté par la police et placé en garde à vue pour "mise en danger de la vie d'autrui". Il encourt pour cela 1 an de prison et 15 000 euros d'amende. Le jeune homme a déjà fait savoir qu'il regrettait son geste, et qu'il avait pris conscience de la dangerosité du RER surfing.
Pour autant, la vidéo qu'il a rendu publique sur Youtube a été vue plus de 500 000 fois en quelques jours seulement, ce qui démontre l'ampleur de la curiosité suscitée. Un tel emballement laisse craindre que la pratique se développe dans les prochaines semaines, par goût du risque et de la subversion.
Sur Youtube, les vidéos de RER et métro surfing sont nombreuses et impressionnantes : à voir ici