Grève du 14 décembre : qui manifeste et pourquoi ?
A l'origine de l'appel à la grève, il y a la CGT. Le syndicat a appelé à "une journée d'action" pour réclamer "des hausses de salaire" suite aux annonces d'Emmanuel Macron lundi soir. Interrogé par BFMTV, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT a indiqué que "rien" dans le discours du chef de l'Etat n'a trouvé grâce aux yeux de la centrale, qui réclame une "augmentation des salaires, des pensions, du point d'indice, plus de justice fiscale, le rétablissement de l'ISF et des services publics qui répondent aux besoins". Une grève "en semaine" en référence aux "actes" des gilets jaunes : "il ne faut pas faire de mouvement que le samedi. Les ronds points c'est bien, mais les grèves en semaine faut les faire." avait-t-il expliqué au Monde le 7 décembre dernier.
Depuis le début du mouvement citoyen, le syndicat avait été approché par les membres des gilets jaunes qui appelaient "à une convergence des luttes". Son appel à la grève a été relayé par plusieurs syndicats tels que le FSU (Education Nationale) et Solidaires. Le cortège est parti à 12h30 de la place de la République.
Pourquoi une grève ?
Le principal motif de la journée d'action des syndicats consiste à demander "une augmentation immédiate des salaires, des pensions et de la protection sociale". Si cette journée a été évoquée dès le début du mois, l'intervention du chef de l'Etat, lundi dernier, a été décisive dans son maintien. La CGT a en effet dénoncé "l'exercice d'enfumage" du président de la République qui a "maintenu le cap libéral et l'austérité. D'autres syndicats ont profité de cet appel à la grève pour faire émerger d'autres revendications. C'est le cas de Sud-Education qui demande l'abrogation du système de Parcoursup et proteste contre la réforme des lycées.
La "journée d'action" est attendue au tournant. Pour les syndicats, elle a vocation à "reprendre la main" sur "une colère légitime" suite au mouvement des gilets jaunes avec lequel ils restent mal à l'aise. Selon Dominique Andolfatto, professeur de science politique à l'université de Bourgogne , cela se traduit dans le fait que les gilets jaunes "ne sont jamais mentionnés" dans les communiqués diffusés par les syndicats.
Le secteur des transports est particulièrement concerné. En effet, la CGT a déposé un préavis de grève nationale pour les agents de la RATP et de la SNCF. Si, le trafic des bus et des métros n'est pas perturbé pour autant, le tarfic du TER et la ligne B du RER sont fortement impactés (voir ici toutes les infos sur la grève SNCF).