Conseil
 
Août 2007

Bien choisir son assurance-vie

Quels sont les éléments à prendre en compte pour faire le meilleur choix en matière d'assurance-vie ? Bertrand Lefeubvre, conseiller en gestion de patrimoine indépendant chez 3A Finances livre ses conseils.
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L'assurance-vie est le produit financier préféré des Français. Comment s'explique cet engouement ?

Bertrand Lefeubvre : Tout d'abord, l'assurance-vie bénéficie d'une enveloppe fiscale attrayante. Ensuite, elle répond à de multiples besoins : se constituer une épargne au fil du temps, préparer sa retraite ou encore transmettre un capital.

 

 
Bertrand Lefeubvre, conseiller en gestion de patrimoine indépendant chez 3A Finances
 
"Préférez les contrats multisupports et multigestionnaires"

Quels sont les critères à prendre en compte en fonction de l'objectif que l'on poursuit ?

Globalement, et ceci est valable pour l'ensemble des contrats, quel que soit l'objectif poursuivi, il est important de s'assurer de la "qualité de signature" de l'assureur que l'on va choisir, c'est-à-dire non seulement sa capacité à proposer des produits avec des rendements intéressants, mais aussi et surtout, sa réactivité dans le suivi du contrat.

Par ailleurs, un contrat d'assurance-vie n'étant pas transférable d'un établissement à un autre, si l'on s'aperçoit que l'on s'est trompé dans le choix d'un produit, on ne pourra pas en changer sans perdre le bénéfice de l'avantage fiscal acquis. C'est pour cette raison qu'il vaut mieux souscrire à des produits multisupports et multigestionnaires, qui permettent une plus grande souplesse dans les arbitrages et les choix de gestion.

 

A quoi faut-il être particulièrement vigilant si l'on souhaite se constituer une épargne progressivement ?

Il faudra bien entendu surveiller le montant des frais d'entrée mais surtout savoir à quel service ils correspondent, notamment en termes de suivi, de gestion et de conseil. En tant que conseillers indépendants, nous précisons ces éléments dans une lettre de mission, en accord avec le client.

Ensuite, en fonction de votre profil, vous choisirez des produits plus ou moins risqués. En règle générale, nous conseillons, pour un profil sécuritaire, une allocation à hauteur de 80 % en euros et de 20 % en supports plus offensifs. Pour une personne moins sensible au risque, une répartition 40 %-60 % sera plus appropriée.

De manière générale, j'aurais tendance à conseiller à une personne qui dispose de longues années de cotisation devant lui de privilégier une gestion offensive en actions. En effet, en dépit de ses soubresauts, l'investissement boursier est celui qui génère le meilleur rendement sur les vingt dernières années. Or, l'assurance-vie est justement un placement de long terme.

 

Et si l'on souhaite gérer ce capital en vue de la retraite ?

Il faudra veiller à ce qu'il y ait la possibilité de mettre en place des rachats partiels programmés, et qu'il n'existe pas de frais de sortie. Parfois, les organismes qui ne font pas payer de droits d'entrée se rattrapent sur les frais de sortie.

Par ailleurs, la sortie en rente viagère n'est pas, selon moi, très judicieuse pour se constituer un capital libérable dans des conditions fiscales intéressantes. Lorsqu'on a fait des efforts pendant de longues année pour épargner, autant pouvoir profiter de la totalité de son capital à l'échéance du contrat.

 

Est-il pertinent d'ouvrir plusieurs contrats à la fois ?

C'est une bonne idée qu'il faut toutefois relativiser. Plutôt que de multiplier le nombre d'assurances-vie, opter pour un contrat multigestionnaires s'avère un choix pertinent car il permet un large choix d'investissements.

En revanche, il est préconisé de faire souscrire toute sa famille. Encore une fois, il s'agit de prendre date. Vous pouvez ainsi doter vos enfants d'un contrat d'assurance-vie en prévoyant qu'ils ne puissent pas l'utiliser avant un certain âge (leurs 25 ans par exemple).

 

Lorsque l'on s'inscrit dans une logique spéculative, quel est l'intérêt de l'assurance-vie par rapport au Plan épargne en actions ?

L'inconvénient du PEA est qu'il ne donne accès qu'aux valeurs françaises et européennes. L'assurance-vie permet de se diversifier et de mutualiser les risques grâce à un choix de supports d'investissement plus étendu.

 

Enfin, doit-on accorder de l'importance à la possibilité de réaliser des arbitrages en ligne ?

Cette option est, il est vrai, très intéressante, en particulier pour des investisseurs réactifs et positionnés sur des supports dynamiques. Mais il faut savoir que ces arbitrages sont encore mal encadrés par la loi ; ils nécessitent encore une signature manuelle pour confirmer l'opération d'achat ou de vente.

 


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