Dis-moi comment tu couches, je te dirai pour qui tu votes

Dis-moi comment tu couches, je te dirai pour qui tu votes L'Ifop a publié fin mars une enquête sur les mœurs des Français et leurs orientations politiques. La sexualité a-t-elle une influence sur les comportements électoraux ? Y a-t-il un lien entre les pratiques sexuelles et l'opinion politique ?

Combien de rapports sexuels par semaine a un électeur de Jean-Luc Mélenchon ? Les militants du Front National pratiquent-ils la sodomie ? Les électeurs de Nicolas Sarkozy sont-ils échangistes ? Ces questions peuvent paraître complément hors propos, voire racoleuses, surtout dans le cadre de cette campagne souvent critiquée. Pourtant, cette étude très sérieuse de l'Ifop réalisée pour le compte du magazine de charme Hot Vidéo est reprise partout.

Une petite précision est à apporter tout de suite : non, ce ne sont pas vos pratiques sexuelles qui déterminent vos opinions politiques, mais votre statut social (origines socioculturelles, âge...). En revanche, de ce statut social peut découler des préférences en termes de mœurs sexuelles.

Cette mise au point faite, l'étude révèle tout d'abord que "plus les Français partagent des positions politiques progressistes ou radicales, plus ils s'écartent des normes sociales en matière de sexualité".

Les plus insatisfaits sexuellement ne votent pas

L'enquête poursuit en indiquant que les Français qui expriment une frustration sexuelle importante sont aussi ceux qui traduisent le plus de mécontentement à l'égard du système politique... Et qui votent pour des partis contestataires comme le Front de Gauche (35 % des électeurs de ce parti sont insatisfaits sexuellement), le FN (31 %) ou l'extrême gauche. Les plus insatisfaits sexuellement sont aussi ceux qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales ou qui sont abstentionnistes.

 Ce sont les électeurs de droite qui auraient la vie sexuelle la plus stable. Ce sont aussi les plus âges, les plus diplômés et les plus pieux. Ils déclarent avoir eu 7 partenaires en moyenne, contre 9 chez les sympathisants de gauche et 10 chez ceux d'extrême droite. Eh oui, ce sont aussi ces derniers qui ont le plus de rapports sexuels (8 en moyenne) par mois, sans compter sur les abstentionnistes qui en comptent 10. Les électeurs du Modem sont les moins "olé olé", en revanche, avec 5,9 rapports sexuels par mois.

Les sympathisants de gauches sont les plus "sexe-aventuriers"

Les sympathisants de gauche semblent être ceux qui ont une plus large palette en matière de pratiques sexuelles : ils sont les plus nombreux à pratiquer la masturbation, la fellation, le cunnilingus ou la sodomie. L'Ifop précise : "Les électeurs de gauche qui sont, entre autres, surreprésentés dans la génération ayant commencé sa vie sexuelle après l'arrivée de la contraception et avant celle du SIDA se distinguent ainsi par une vision moins normative de la sexualité conjugale."

L'étude relève aussi que l'échangisme, bien qu'il soit très minoritaire dans l'ensemble de la population, est plus pratiqué chez les gens de gauche (6 % contre 3 % des sympathisants de droite), qui sont par ailleurs les plus infidèles (35 %) !

L'enquête a été réalisée par l'Ifop pour le magazine Hot Vidéo auprès d'un échantillon de 1 411 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

La vidéo

"Sondage sur la sexualité des électeurs français"

 

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