Une nouvelle piste pour résoudre le mystère de la disparition des abeilles

Une nouvelle piste pour résoudre le mystère de la disparition des abeilles La diminution des colonies d'abeilles est un véritable fléau pour la biodiversité dont les origines sont encore floues. Néanmoins, une nouvelle donnée a été mise en avant dans les recherches du professeur Diana Cox-Foster, qui évoque la transmission de virus par le pollen.

abeille jean renã© tuaud
Abeille qui butine. © Jean-René TUAUD

La chercheuse et son équipe, spécialistes des insectes et de leurs maladies à l'université de Pennsylvanie, ont publié une étude dans le magazine PLoS ONE en décembre 2010. Dans celle-ci, ils expliquent que des prélèvements leur ont permis de trouver des virus à l'intérieur du pollen de certaines fleurs, déposés-là par des insectes malades ou bien des porteurs sains.
De ce fait, lorsque les butineuses ramènent le pollen contaminé dans la ruche, la reine et tous ses œufs risquent l'infection.

L'étude indique que ce mode de transmission de l'abeille à la fleur puis de la fleur aux autres pollinisateurs expliquerait la hausse de la mortalité. En effet, si le nombre d'abeilles pollinisatrices est démultiplié sur un terrain donné, le risque de propagation des virus augmente à son tour, car plusieurs colonies saines peuvent se retrouver en contact avec des virus déposés sur le pollen par des abeilles malades.

Ce travail est loin d'être terminé : reste à savoir comment les virus se transmettent de l'insecte à la fleur, combien de temps ils restent dangereux, et enfin, analyser l'ampleur du danger pour l'espèce.

Pour en savoir plus : lire l'article de PLoS ONE