![](/photo_numerique/cadrage/images/vide.jpg)
Quand on prend à coeur d'excentrer
son sujet, fatalement, l'un des côtés
de l'image peut sembler un peu vide, en particulier
dans un cadre dégagé et brumeux comme
c'est le cas ci-dessus. Dans ce type de contexte,
deux solutions s'offrent à vous : assumer
le vide, par exemple pour exprimer la solitude,
ou vous débrouiller d'une façon ou
d'une autre pour insérer un sujet secondaire
dans la scène. Dans la nature, on tournera
ainsi autour de son sujet à la recherche
d'une quelconque aspérité du paysage.
En ville, on attendra patiemment que quelque chose
ou quelqu'un veuille bien passer dans le coin vide
du cadre...
Sur la photo ci-dessus, prise au milieu de nulle
part dans la brume norvégienne, la composition
s'imposait d'elle-même, comme souvent lorsqu'un
motif récurrent se présente à
l'objectif. On a simplement pris la peine de tourner
autour du sujet pour que le deuxième
arbuste, notre sujet secondaire(entouré
de rouge) , apparaisse comme un lointain écho
du premier. On aurait tout aussi bien pu prendre
le parti inverse. En se décalant un peu
plus sur la droite, on l'aurait sorti du cadre,
cassant la symétrie, et surtout isolant
le sujet dans une atmosphère plus mélancolique
encore.