Le pouvoir invasif des cancers du sein serait latent dès le début de leur développement

Des chercheurs viennent d'affiner leur compréhension du pouvoir invasif des cancers du sein. Il s'avère que l'agressivité tumorale semble déterminée dès les toutes premières cellules et que la diversité biologique observée dans les cancers invasifs existe déjà dans les formes localisées. Ces travaux, réalisés par des chercheurs de l'unité INSERM 830 « Génétique et biologie des cancers » de l'Institut Curie, sont parus aujourd'hui dans la revue Clinical Cancer Research.
Les scientifiques ont analysé le phénotype et le profil génétique de 57 tumeurs mammaires canalaires in situ ainsi que l'expression des gènes dans 26 d'entre elles. Ces profils, au stade localisé, sont très similaires à ceux observés dans les cancers du sein canalaires invasifs. De plus, il s'avère que les mutations de TP53, les modifications d'expression des récepteurs HER2 ainsi que les altérations des gènes du développement, caractéristiques des cancers agressifs, apparaissent au départ de l'invasion tumorale. Ce ne sont donc pas elles qui déclenchent l'invasion des cancers.
Ces résultats pourraient permettre de mieux définir les sous populations de cancers localisés et d'adapter le traitement en fonction des risques associés.