Réforme de l'assurance-chômage : Gabriel Attal confirme un durcissement des règles

Réforme de l'assurance-chômage : Gabriel Attal confirme un durcissement des règles Pour viser le plein-emploi, Gabriel Attal a confirmé, ce dimanche 26 mai, un durcissement des règles de l'assurance-chômage. La réforme doit entrer en vigueur le 1er décembre 2024.

Selon Gabriel Attal, pour atteindre le plein-emploi, il n'y a pas d'autre possibilité que de passer par la réforme de l'assurance-chômage. Le Premier ministre confirme, ce dimanche 26 mai, un nouveau durcissement des règles d'accès aux indemnités de chômage, dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche.

Cette nouvelle réforme entrera en vigueur le 1er décembre 2024. Elle devrait permettre de dégager jusqu'à 3,6 milliards d'euros d'économies et de sortir de l'inactivité 90 000 personnes, selon le Gouvernement, grâce à un bon nombre de changements.

Travailler plus longtemps sur une plus petite période

Parmi les mesures phares, on retrouve l'allongement du temps de travail nécessaire pour l'ouverture des droits. A partir du 1er décembre, il faudra donc avoir travaillé 8 mois sur une période de référence de 20 mois, contre 6 mois aujourd'hui sur une période de référence de 24 mois.

Le calcul de l'indemnisation mensuelle évoluera également. Au lieu d'être calculée en fonction du nombre de jours dans le mois, qui varie de 28 à 31 jours, l'allocation sera désormais calculée sur une base de 30 jours, peu importe quel est le mois chômé, et sera donc la même tous les mois. Cela fera perdre 5 ou 6 jours d'indemnisation aux chômeurs n'ayant pas travaillé sur une année entière, indique BFMTV.

Réduction des durées d'indemnisation

La réforme prévoit aussi de réduire la durée maximale d'indemnisation à 15 mois pour tous les salariés de moins de 57 ans. Jusqu'alors les salariés âgés de 53 ou 54 ans pouvaient être indemnisés jusqu'à 22,5 mois et les salariés de 55 ans et plus jusqu'à 27 mois. En vertu du principe de "contracyclicité", qui s'applique depuis février 2023, la durée d'indemnisation des chômeurs est réduite de 25% lorsque le taux de chômage reste au-dessous de 9%.

De cette manière, la durée d'indemnisation maximale prévue par la réforme pourra être revue à la baisse si le taux de chômage descend en dessous de 6,5%, réduisant la durée d'indemnisation des chômeurs de moins de 57 ans de 40%, passant à 12 mois maximum.