CSG : qu'est-ce que c'est ?
Si une augmentation généralisée de la TVA a clairement été écartée par le gouvernement Ayrault, une hausse de la CSG pourrait être une solution pour financer la protection sociale et réduire les déficits publics. Mais cet impôt est bien plus opaque que la TVA ou l'impôt sur le revenu. Alors, de quoi parle-t-on ? La première chose à savoir est que la Contribution sociale généralisé (CSG) est assise sur l'ensemble des revenus des personnes domiciliées en France : c'est à dire les revenus d'activité et de remplacement (salaires, primes, indemnités, allocations chômage...), les revenus du patrimoine, les produits de placement et les revenus tirés des jeux. Il s'agit donc d'un impôt "à assiette large", qui ne concerne pas les seuls revenus du travail comme l'impôt sur le revenu.
La CSG participe au financement de la sécurité sociale, elle est prélevée à la source. En 2011, elle a rapporté 88,6 milliards d'euros, c'est bien plus que l'impôt sur le revenu (50,6 milliards d'euros en 2011). Qui serait touché par l'augmentation de cet impôt ? Si la TVA est payée par les consommateurs, c'est à dire tout le monde, la CSG est payée par tous ceux qui ont des revenus, qu'ils soient du travail ou du capital. Les actifs seraient donc immédiatement touchés par une baisse de leur salaire net, comme les retraités qui percevraient moins de revenus à la fin du mois. Le gouvernement souhaiterait augmenter d'un point supplémentaire cette contribution, ce qui représenterait entre 10 et 13 milliards d'euros. Le double d'une hausse d'un point de la TVA.
La Cour des comptes invite depuis quelques jours le gouvernement à s'orienter vers une augmentation des impôts à "assiette large" :