Piratage de services de l'État : quels sites sont touchés par la cyberattaque ?

Piratage de services de l'État : quels sites sont touchés par la cyberattaque ? "De nombreux services ministériels ont été ciblés" depuis dimanche soir, a fait savoir Matignon lundi en fin d'après-midi, sans donner plus de détails sur les sites touchés.

Ce lundi, en fin d'après-midi, Numerama révélait que, selon ses informations, des hackers menaient une cyberattaque contre le réseau interministériel de l'État (RIE). Si Matignon n'a pas confirmé l'origine de l'attaque, le cabinet du Premier ministre a déclaré que, depuis dimanche soir, "plusieurs services de l'État [faisaient] l'objet d'attaques informatiques, dont les modalités techniques sont classiques, mais l'intensité inédite". Quant aux sites pris pour cibles, Matignon est resté vague, évoquant simplement "de nombreux services ministériels". Le ministère du Travail serait affecté par la cyberattaque, avançait pour sa part l'AFP, dont La Nouvelle République se fait l'écho. 

Alors que Numerama parle d'une cyberattaque qui aurait donc visé l'ensemble du réseau interministériel de l'État, le site de ce dernier précise que le RIE a pour mission de raccorder "l'ensemble des services de l'État sur le territoire national". Et de détailler : "Il assure, pour ces services, le transport des flux internes aux entités, les échanges sécurisés entre entités, ainsi que les échanges sécurisés avec les réseaux tiers, notamment Internet et le réseau inter-États membres de la Communauté européenne."

Une attaque déjà revendiquée ?

Toujours d'après Numerama, le groupe de hackers Anonymous Sudan aurait revendiqué sur Telegram la cyberattaque. L'attaque réalisée serait de type "déni de service". Concrètement, cela consiste à bloquer un site en le saturant de requêtes. Si ce type d'attaque aurait généralement peu d'impact, avance encore Numerama, il n'en reste pas moins que ceux qui revendiquent celle du jour, Anonymous Sudan, sont connus pour faire appel à des ordinateurs malveillants. Pour résumer, les ordinateurs mobilisés pour multiplier les requêtes visant à surmener le site peuvent avoir été infectés par des logiciels malveillants.