Grève du 19 mars : les chiffres de la mobilisation

Grève du 19 mars : les chiffres de la mobilisation Huit syndicats appelaient à la grève de la fonction publique, des écoles et des infirmiers ce mardi 19 mars. La revalorisation des salaires était au cœur des revendications des secteurs mobilisés.

L'essentiel
  • Huit syndicats réunis en intersyndicale -  la CGT, la CFDT, la CFE-CGC, la Fédération autonome, Force ouvrière, l'UNSA, Solidaires et le Snes-FSU - appelaient les 5,7 millions d'agents de la fonction publique à la grève ce mardi 19 mars. La grève concernait également le personnel des écoles et les infirmiers.
  • Selon la CGT, au moins 130 mobilisations ont été organisées partout en France ce mardi. Plus de 100 000 personnes se sont mobilisées dans la fonction publique, rapportait encore le syndicat en fin de journée. Dans l'Éducation nationale, selon le ministère, 8,8% des professeurs étaient sur le pont. Ils étaient, dans le détail, 6,77% dans le premier degré et 10,65% dans le second, avec une participation plus importante dans les collèges (14,86%) où la réforme dite du "choc des savoirs" fait particulièrement débat. 
  • Les syndicats justifiaient leur grève par "l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans la fonction publique dans un contexte d’inflation encore soutenue". Ils demandaient ainsi "des négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d’indice". Des revendications salariales reprises par les professeurs et les infirmiers.
En direct

20:35 - Quelle mobilisation chez les enseignants ce mardi 19 mars ?

FIN DU DIRECT - La mobilisation de ce mardi a été plutôt suivie dans les collèges. Selon les chiffres du ministère de l'Éducation nationale, au total, 8,8% des enseignants étaient en grève. Dans le détail, ils étaient 6,77% dans le premier degré et 10,65% dans le second. Au collège, 14,86% des professeurs étaient mobilisés, notamment contre la réforme du "choc des savoirs".

19:03 - Plus de 100 000 manifestants sur tout le territoire dans la fonction publique

La CGT a salué ce mardi soir une mobilisation "réussie" pour la fonction publique. Selon ses chiffres, pas moins de 100 000 personnes ont répondu présent aujourd'hui, dans plus de 130 manifestations et rassemblements organisés un peu partout dans l'Hexagone. 

17:02 - La demande de création d'un "plan d'urgence" pour l'Education nationale

Dans les manifestations qui ont eu lieu dans toute la France ce mardi, le personnel de l'Education nationale a demandé la création d'un "plan d'urgence" pour la profession. En Seine-Saint-Denis en particulier, il a été demandé 358 millions d'euros pour venir en aide aux enseignants du département, comme l'indique Le Monde.

16:40 - Les chiffres de la mobilisation

Comme l'indique France 3, la CGT a recensé environ 21 000 manifestants au total vers 14h. Elle en a enregistré 8000 à Marseille, 4000 à Nantes et 3000 à Lyon. Le Ouest-France a annoncé 2500 manifestants à Rennes. Selon le ministère de la Fonction publique, 6,4% des agents de la fonction publique étaient en grève ce mardi à la mi-journée. 

16:25 - Des manifestants sont arrivés devant l'Hôtel de Matignon

Comme l'indique le journaliste indépendant Timothée Forget sur son compte X, des manifestants se sont rassemblés devant l'Hôtel de Matignon, la résidence du Premier ministre, dans le VIIe arrondissement de Paris. 

16:12 - La question des salaires au cœur de la mobilisation

Qu'il s'agisse de l'Education nationale ou du milieu hospitalier, toutes les sphères de la fonction publique demandent des augmentations et ce, rapidement. La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a déclaré ce lundi 18 mars au micro de RTL qu'il "y a 10 % des fonctionnaires qui gagnent moins de 1508€ nets par mois" avant d'appeler à de "vraies négociations". Les récentes déclarations du ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, de réaliser 10 milliards d'euros d'économie en 2024 semblent se dresser contre les revendications des manifestants. 

15:45 - Les manifestants parisiens sont arrivés dans le VIe arrondissement

A Paris, le cortège défile à présent dans les rues du VIe arrondissement dans la capitale. La manifestation se dirige vers la rue de Grenelle dans le VIIe arrondissement de Paris.

15:30 - La présidente du SNES-FSU s'est exprimée à la manifestation de La Rochelle

Sophie Vénétitay, la présidente du syndicat enseignant SNES-FSU, a pris la parole depuis La Rochelle où la mobilisation rassemble de nombreux manifestants. Elle a notamment insisté sur la nécessité de revaloriser les salaires des enseignants. Elle a également insisté sur son opposition aux groupes de niveau qui devraient être instaurés à la rentrée prochaine pour les classes de sixième et cinquième. 

15:15 - Des milliers de manifestants en France ce mardi

Le média Sud-Ouest indique que plus de 3000 manifestants sont présents dans le Sud-Ouest dont 700 à Pau, 300 à Bayonne ou encore 1000 personnes à Bordeaux. De son côté le Ouest-France annonce 500 manifestants à Saint-Nazaire et plus de 1000 personnes à Angers. Selon les chiffres du ministère de l'Education national le taux de grévistes s'élève à 8,8%. 

15:00 - La manifestation de La Rochelle connaît un large succès

En Charente-Maritime, de nombreux manifestants défilent dans les rues de La Rochelle et se sont rassemblés sur le Vieux-Port de la ville. Un grand nombre de manifestants portent les drapeaux du SNES-FSU. 

14:50 - Le cortège de Paris s'est élancé du jardin du Luxembourg

La manifestation parisienne s'est élancée du jardin du Luxembourg dans le Ve arrondissement dans la capitale. 

14:40 - Les enseignants de Seine-Saint-Denis sont particulièrement mobilisés

Alors que la plupart des manifestations et rassemblements se sont élancés dans la France, les chiffres de la grève ne sont pas encore connus dans leur exactitude mais laissent à penser que les grévistes sont moins nombreux que prévu. Le syndicat enseignant FSU-SNUipp a déclaré auprès du Ouest-France : "On est en dessous de la mobilisation du 1er février". En revanche, c'est dans le département de Seine-Saint-Denis que les mobilisations des enseignants sont importantes. Le Snes-FSU de ce département indique un taux de 54% de grévistes. Le Monde quant à lui indique que les professeurs du 93 se mobilisent depuis le 26 février. Le département fait face à un manque de moyen important et alerte sur la vétusté des établissements scolaires. Le média indique qu'une nouvelle manifestation des enseignants de Seine-Saint-Denis en direction de Matignon est prévue ce jeudi 21 mars.

14:00 - La manifestation de Bordeaux défile dans les rues de la ville

Le cortège de Bordeaux s'est élancé avec les drapeaux des différents syndicats brandis par les manifestants.

13:46 - La mobilisation des enseignants est très attendue

Si l'éducation nationale n'est pas la seule à faire grève ce mardi, elle sera néanmoins très suivie. La précédente journée de grève du 1er février avait déjà été très scrutée et avait enregistré un taux moyen de grévistes de 20,26% selon les chiffres du ministère de l'Education nationale. De leur côté les syndicats avaient déclaré 40% de grévistes dans le premier degré et 47% dans les collèges et lycées. Un autre épisode de grève avait aussi eu lieu, principalement dans les collèges, le 6 février. 

13:26 - Les manifestations débutent partout en France

Dans plusieurs villes de France, les manifestations et rassemblements ont débuté. C'est le cas notamment à Laval, Arras, Cherbourg, Limoges ou encore Bordeaux où des manifestants se sont réunis devant le CHU de la ville.

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Si l'on parle beaucoup des enseignants, les professeurs ne seront pas les seuls à faire grève ce mardi 19 mars. Dans la fonction publique, ce sont bel et bien les huit syndicats - CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, FA, FSU, Solidaires et Unsa - qui appellent à la mobilisation. Mais alors qu'une centaine de cortèges et autres rassemblements sont annoncés aux quatre coins du pays, à ce stade, difficile encore d'avoir une idée chiffrée du nombre de grévistes attendus ce mardi. Les perturbations, quant à elles, devraient toutefois être limitées, croit savoir Libération

Il en sera de même dans le secteur de la santé. La CGT, FO, la CDFT, SUD et l'Unsa, soit les cinq principaux syndicats de la fonction publique hospitalière, ont eux aussi convié leurs troupes au mouvement de grève. "Nous refusons de subir une nouvelle année blanche sans augmentation de salaire ni compensation de l'inflation", indique dans son communiqué l'intersyndicale. Là encore, compliqué pour l'heure d'avoir une idée concrète de la mobilisation alors que, dans le secteur, les manifestants sont souvent ceux qui ne travaillent pas le jour J, afin d'affecter le moins possible des services souvent déjà sous tension.  

Enfin, plusieurs syndicats d'enseignants ont donc appelé la profession à manifester. D'après le Snes-FSU, plus de 120 manifestations sont prévues dans toute la France. La principale se tiendra à Paris à partir de 14 heures depuis la place Edmond Rostand (RER Luxembourg). Le syndicat SUD Éducation Paris a déjà demandé une reconduction du mouvement pour les prochains jours. En Loire-Atlantique, les syndicats FSU, CGT, FO et CNT appellent à la grève les 20, 21 et 22 mars prochains "pour plus de moyens pour l'école publique".

Augmentation de salaire, mais pas seulement

Dans un contexte d'inflation encore soutenue, les syndicats réclament pour la plupart des hausses de salaire. Dans l'Éducation nationale, il est aussi question de davantage de postes pour "baisser le nombre d'élèves par classe, assurer les remplacements et assurer l'enseignement spécialisé quand cela s'avère nécessaire". Pour rappel, le budget de l'Éducation nationale sera réduit de 700 millions d'euros dans le cadre du plan gouvernemental d'économies de 10 milliards d'euros.

Au sujet de la rémunération, la FSU SNUipp, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires réclame une hausse de 300 euros net mensuels pour tous les instituteurs. De son côté, LE Snes-FSU demande une "augmentation immédiate de 10% du point d'indice". "Il est urgent d'ouvrir sans délai des négociations", pestent dans un communiqué commun, FSI, Unsa Education, SGEN-CFDT, CGT Éduc'action et SUD Éducation.

Le "choc des savoirs" de Gabriel Attal décrié

Ce n'est pas tout. Dans l'Éducation nationale encore, un autre dispositif annoncé par le gouvernement ne laisse pas les syndicats indifférents, il s'agit du choc des savoirs évoqué par le Premier ministre Gabriel Attal en décembre dernier. Les fameux "groupes de niveau", inscrits dans le décret paru au Journal officiel ce dimanche seront établis "en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs". Une initiative que les syndicats appellent tout simplement à abandonner. Sud Éducation regrette une réforme "de tri social et de sanction contre les élèves en difficulté" qui, eux, devraient bénéficier de classes à effectifs réduits. Le 1er février dernier, 47% des professeurs du second degré avaient fait grève selon le Sens-FSU, 20% selon le ministère de l'Éducation.