Tronc humain à Paris : les derniers éléments de l'enquête

Tronc humain à Paris : les derniers éléments de l'enquête Le tronc humain découvert en partie démembré dans le XVIIIe arrondissement de Paris est le cadavre d'une journaliste. Celle-ci serait morte entre le 19 et le 25 août.

Les nouveaux éléments découverts par les forces de l'ordre éclairent l'enquête autant qu'ils y ajoutent de nouveaux mystères. Le tronc humain découvert par des ouvriers le 24 septembre, en décomposition dans le XVIIIe arrondissement de Paris, sous une bouche d'égout et dans une gaine électrique, est celui de Caroline C., 33 ans. Une journaliste et pigiste sans emploi, dépressive et en passe de sombrer dans la rue. Caroline C., originaire de Cannes, avait notamment travaillé pour France 3 Côte d'Azur et Corse Matin. Mais depuis un an, cette diplômée de l'IPJ vivait de nombreuses difficultés : deux ruptures sentimentales l'auraient fait tomber dans la dépression pour laquelle elle suivait un traitement et avait été hospitalisée à l'hôpital Bichat.

Selon les premiers éléments de l'enquête ouverte au parquet de Paris pour "homicide volontaire", la jeune femme est morte entre le 19 et le 25 août. Alors qu'on annonçait la découverte d'un corps démembré il y a quelques jours, il s'avère que seules la tête et les jambes de Caroline C. ont été sectionnées ("un travail de professionnel"), ses mains et ses empreintes digitales ayant permis son identification. On s'étonnait également il y a peu que la disparition de Caroline C. n'ait pas été déclarée. On apprend aujourd'hui que ses parents s'étaient bien manifestés le 28 août, inquiets de ne plus avoir de nouvelles.

La dépression et les difficultés professionnelles ont-elles un lien avec la mort de Caroline C. ? Est-ce une enquête journalistique qui l'a amenée à faire une mauvaise rencontre ? L'enquête est encore dans le flou malgré quelques détails révélés : la jeune femme se rapprochait depuis plusieurs mois des sans-abris et des marginaux. Avant sa disparition, elle aurait proféré des "menaces de mort réitérées entre mars et août" pour lesquelles elle faisait l'objet d'une procédure au parquet de Nanterre. Enfin, l'appartement parisien de la victime a été cambriolé un mois environ après son décès. Un téléphone portable, un iPad et un appareil photo numérique ont été dérobés. En revanche, un autre appareil photo, argentique celui-là, serait mystérieusement apparu dans l'appartement après le vol.