Affaire Iacono : le grand-père calomnié a pardonné à son petit-fils

Affaire Iacono : le grand-père calomnié a pardonné à son petit-fils "C'était un enfant de neuf ans (...) Comment ne pas lui pardonner ?", Christian Iacono, accusé à tort par son petit-fils de viols, est revenu sur le traumatisme de sa vie dans des entretiens à la presse. L'ancien maire évoque la série qui raconte son histoire et sa nouvelle relation avec son petit-fils.

[Mis à jour le 5 octobre 2020 à 22h37] La série "Le Mensonge" démarre lundi 5 octobre sur France 2. Quatre épisodes raconteront l'histoire de Christian Iacono. L'ancien maire de Vence a fait face en 2000, à des accusations de viol de la part de son petit-fils. "J'avais un rendez-vous pour 9 heures avec la PJ, rien d'extraordinaire dans la vie d'un élu. À mon arrivée, les policiers sont déjà là et m'annoncent avoir une plainte grave contre moi : mon petit-fils Gabriel, 9 ans, m'accusait d'agression sexuelle", se souvient-il auprès de Téléstar.  Il faudra onze ans pour que l'adolescent revienne sur ses déclarations et avoue son mensonge. Entre temps, un passage en prison, beaucoup de souffrance et un traumatisme qui change à jamais sa vie… "Le Mensonge" porte à l'écran l'ouvrage du même nom, publié en 2016 par Christian Iacono. 

L'ancien maire et radiologue se dit perturbé et ému face à cette fiction qui retrace son histoire. À cette occasion, il s'est confié au Parisien. Christian Iacono raconte notamment avoir repris contact avec son petit-fils. "Il a 28 ans et il est sur une bonne voie professionnelle. Je tenais à ce qu'il n'ait pas une vie gâchée. Je voudrais qu'il la réussisse après un mauvais départ", explique-t-il. "Quant à mon fils... J'ai 83 ans aujourd'hui, j'aimerais partir en ayant réparé toutes les cicatrices de la famille. Je n'attends pas qu'il me demande pardon, juste un geste", ajoute Christian Ianoco à Téléstar. 

"Comment ne pas lui pardonner ?"

Il y a deux ans, Christian Iacono racontait face caméra comment il avait appris les accusations formulées à son encontre, dans une interview diffusée sur Planète+. "Le 10 juillet 2000, j'avais un rendez-vous à 9h avec la PJ, rien d'extraordinaire dans la vie d'un élu. À mon arrivée, les policiers sont déjà là et m'annoncent avoir une plainte grave contre moi : mon petit-fils Gabriel, 9 ans, m'accusait d'agression sexuelle. Je suis abasourdi. J'envisage qu'il peut s'agir d'une dernière tentative de mon fils Philippe pour m'empêcher de voir Gabriel. Nous sommes en conflit depuis des années, mon épouse et moi avions fini par demander à la justice un droit d'hébergement de deux semaines et demie par an..." Et de décrire son acquittement en 2015 : "J'étais tellement heureux de serrer mon petit-fils dans mes bras en sortant du palais de justice. Jamais je ne lui en ai voulu. C'était un enfant de 9 ans, ses parents divorçaient, il a probablement cru retrouver l'attention et l'amour de son père en m'accablant. Comment ne pas lui pardonner ?".

Pour l'octogénaire, le fait que cette série revienne sur l'injustice qu'il a vécue semble renforcer la résilience qu'il est parvenu à atteindre. "La réparation n'est jamais complète. Après cette diffusion, j'aurai la même réaction qu'à la sortie du livre, en me disant 'La page est tournée'. En réalité, on n'oublie jamais et ça revient. Cette affaire a ruiné ma vie professionnelle, politique, sociale. Donc, ce n'est pas réparable complètement, mais ça permet d'adoucir un petit peu et de diffuser la vérité", dit-il au Parisien.