Romain Chevrel : l'homme qui a avoué le meurtre de Vanesa peut-il échapper à la prison ?

Romain Chevrel : l'homme qui a avoué le meurtre de Vanesa peut-il échapper à la prison ? Romain Chevrel, 31 ans, le meurtrier présumé de Vanesa, 14 ans, a été transféré en hôpital psychiatrique, jeudi 24 novembre. L'homme avait été mis en examen pour le viol et le meurtre de l'adolescente le 20 novembre.

[Mis à jour le 25 novembre 2022 à 22h33] Il y a une semaine, jour pour jour, Romain Chevrel avouait le viol suivi du meurtre de Vanesa, une adolescente de 14 ans. Vendredi 25 novembre, la famille et les proches de la victime se sont réunis pour rendre hommage à la jeune fille. Une messe en l'église Notre-Dame, suivie d'une marche blanche, a été organisée à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne. "Vanesa !", "Justicia para Vanesa !" a-t-il notamment été scandé dans le cortège. La mère de la victime a également pris brièvement la parole, non sans quelques larmes. "Je n'ai pas les mots. Justice pour Vanesa", a-t-elle déclaré.

Plus tôt dans la journée, on apprenait que le suspect principal dans l'affaire Vanesa, Romain Chevrel, avait été transféré la veille dans un hôpital psychiatrique. Selon une information de La Dépêche du Midi, l'homme de 31 ans aurait été entendu lors d'un entretien par un agent du service de probation et d'insertion (SPIP). Durant cette rencontre, Romain Chevrel aurait indiqué à son interlocuteur qu'il souhaitait mettre fin à ses jours. Le détenu a ensuite été transféré au centre hospitalier psychiatrique de la Candélie, situé à quelques kilomètres d'Agen. Il y est désormais pris en charge pour soins.

De quoi se soustraire définitivement à la prison ?

Pas si sûr. La Dépêche du Midi a d'ores et déjà précisé que Romain Chevrel pourrait ne séjourner que quelques jours dans cet hôpital psychiatrique, avant de retourner en prison. Mis en examen pour enlèvement, séquestration, viol et meurtre, dimanche 20 novembre, il encourt toujours la réclusion criminelle à perpétuité. Reste tout de même à savoir si le suspect, qui a affirmé qu'il avait ressenti "une pulsion" en voyant Vanesa passer sur le trottoir alors qu'il fumait du cannabis dans son auto, sera jugé pénalement responsable.

Romain Chevrel devait rapidement faire l'objet d'expertises psychologiques, apprenait-on en début de semaine. Pour rappel, selon l'article 122-2 du Code pénal, "n'est pas pénalement responsable la personne qui a agi sous l'empire d'une force ou d'une contrainte à laquelle elle n'a pu résister". De son côté, l'avocat de Romain Chevrel a affirmé à France 3 Régions que son client "est responsable, mais il ne donne pas d'explication". Affaire à suivre...