Fillette tuée à Trappes : l'accident dû au cannabis ? La conductrice mise en examen

Fillette tuée à Trappes : l'accident dû au cannabis ? La conductrice mise en examen Une fillette de 6 ans a été tuée à Trappes, dans les Yvelines, mardi 23 mai, après avoir été percutée par une voiture. La conductrice, positive au cannabis, a été mise en examen, jeudi 25 mai.

[Mis à jour le 26 mai 2023 à 12h13] Une petite fille de six ans est morte, mardi 23 mai à Trappes, dans les Yvelines, percutée par une voiture. L'accident a eu lieu en début de soirée, dans un quartier situé près de la gare SNCF. L'automobiliste de 21 ans, soupçonnée d'avoir percuté la fillette, a été mise en examen, jeudi 25 mai, pour homicide involontaire par conducteur ayant fait usage de stupéfiants, a annoncé le parquet de Versailles. Selon une information de France info, la jeune femme a été placée sous contrôle judiciaire. Elle avait été contrôlée positive au cannabis après un premier test. Un second test doit permettre de connaître l'heure à laquelle elle a consommé les stupéfiants.

D'après une source policière, la jeune conductrice est "extrêmement choquée par les événements", rapporte BFM TV. Les circonstances de l'accident sont encore floues, mais, selon les premiers éléments de l'enquête, la conductrice aurait renversé l'enfant en sortant d'une place de stationnement. La fillette circulait à vélo non loin de son domicile au moment du drame et serait tombée sur la chaussée.

La conductrice pensait avoir percuté le trottoir

Dans son récit, Le Parisien explique que la conductrice sortait d'une place de stationnement. Dans le même temps, la petite fille, qui circulait à vélo sur le trottoir, serait tombée sur la chaussée, près de la Peugeot 207 de la mise en cause. Or, la conductrice de 21 ans aurait tout de même démarré, n'ayant pas vu l'enfant sur le goudron. Le choc s'est alors produit, sans que la réaction soit immédiate. Le sentiment d'avoir percuté le trottoir aurait d'abord prédominé chez la détentrice d'un permis probatoire. Ce n'est qu'en entendant des cris qu'elle se serait arrêtée. La venue rapide des secours n'a pas permis de réanimer la petite fille, vraisemblablement décédée d'un traumatisme crânien.

Comment la conductrice, inconnue des services de police, n'a-t-elle pas pu voir la fillette au sol ? C'est tout l'objet de l'enquête qui, comme le veut la procédure, a débuté par un dépistage aux stupéfiants : ce dernier s'est avéré positif au cannabis. Selon les deux autres personnes également présentes dans la voiture au moment du drame, la jeune femme en consomme de manière occasionnelle. Cela a-t-il pu altérer sa vision des éléments autour de son véhicule avant de démarrer tout comme son sentiment d'avoir percuté un trottoir plutôt qu'une enfant ? Le travail des enquêteurs et son audition devraient permettre d'en apprendre davantage, car comme le soulignait un spécialiste sur le plateau de BFM TV mercredi soir, le cannabis reste présent longtemps dans le corps humain. Il n'est donc pas avéré pour l'heure que la conductrice en avait consommé juste avant de prendre le volant.

La colère du père de la fillette

Au lendemain du drame, le père de l'enfant a témoigné au micro de BFM TV. "C'est arrivé à cent mètres de chez nous, vous n'imaginez pas dans quel état je me trouve", a-t-il déclaré. Se disant "en colère" et témoignant de sa "haine" envers la conductrice, le père de famille a exprimé sa volonté "que justice soit faite". Pour lui, la jeune femme doit "pay[er] le prix cher", a-t-il également confié à RTL. "Je ne sais pas qui a donné le permis à cette demoiselle", a affirmé le père, qui a découvert sa fille blessée lorsqu'il est rentré du travail. Elle avait "du sang qui coul[ait] au niveau de sa bouche, de ses oreilles", a-t-il dit au micro de RTL.