Enfant mort à Perpignan : son père, son oncle et sa grand-mère mis en examen

Enfant mort à Perpignan : son père, son oncle et sa grand-mère mis en examen À Perpignan, le corps d'un enfant de 7 ans a été retrouvé partiellement congelé dans un appartement, jeudi 14 septembre. Le père du garçon a été mis en examen et placé en détention provisoire. L'oncle et la grand-mère paternelle de celui-ci sont, eux, sous contrôle judiciaire.

[Mis à jour le 17 septembre 2023 à 17h31] Après la découverte du corps d'un enfant de 7 ans en partie congelé dans une baignoire à Perpignan, jeudi 14 septembre, une information judiciaire a été ouverte. Les membres des forces de l'ordre ont découvert un corps nu, désarticulé, qui présentait "des traces brunâtres" pouvant correspondre à une congélation, indique Le Figaro. Salim B., le père du petit garçon, a été mis en examen pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans", pour "tentative de meurtre" sur ses deux filles, âgées de 3 et 4 ans, et pour "faux et usage de faux". Il a été placé en détention provisoire, a précisé le procureur de la République de Perpignan, Jean-David Cavaillé.

L'oncle ainsi que la grand-mère paternelle du petit garçon ont été mis en examen pour non-dénonciation de crime et ont été placés sous contrôle judiciaire. Quand le corps sans vie du petit de 7 ans a été retrouvé, il présentait d'importantes traces de violence, comme ce qui a été constaté sur ses deux jeunes sœurs, qui avaient été déposées à l'hôpital par leur oncle. L'enfant âgée de 4 ans était inconsciente et présentait "un enfoncement de la boîte crânienne", rapporte Le Figaro. Des examens médicaux "font état de multiples lésions sur le corps et la face", a précisé le procureur. L'autopsie de l'enfant aura lieu lundi 18 septembre. "Un soutien psychologique [...] a été mis en place au bénéfice de la grand-mère maternelle et de la mère des enfants", a indiqué Jean-David Cavaillé dans un communiqué.

Le père de l'enfant mis en examen

Les forces de l'ordre sont intervenues dans l'appartement de la résidence des Peupliers, à Perpignan, après avoir été prévenues par les pompes funèbres qui avaient été contactées par le père de l'enfant plus tôt dans la journée. L'homme, âgé de 33 ans, aurait cherché à se renseigner sur les modalités pour enterrer son fils. C'est aussi l'attestation de décès de la victime transmise par le père aux pompes funèbres qui aurait mis la puce à l'oreille de l'entreprise. Le médecin censé avoir rédigé l'attestation a ainsi indiqué aux pompes funèbres n'avoir jamais rempli le document en question, d'après les précisions du Parisien.

Toujours selon le journal francilien, les policiers ont dû utiliser un bélier pour rentrer dans l'appartement. Une fois dans l'appartement, ils ont retrouvé le père, qui était conscient, mais avait autour du cou un câble qui pourrait être celui d'une perceuse. Ses mains étaient également en partie liées dans son dos. L'homme est connu de la police pour des faits de violences intrafamiliales, mais n'a encore jamais été condamné. Une commerçante du quartier a rapporté à BFM TV, qu'elle avait déjà vu le garçon avec "un gros bleu sur le visage", tandis qu'une voisine a dit avoir entendu des cris venir de l'appartement.

Les sœurs de la victime hospitalisées

Deux fillettes, âgées de 3 et 4 ans, et identifiées comme les sœurs de la victime, ont été hospitalisées dans l'après-midi du 14 septembre. C'est leur oncle qui les aurait conduites à l'hôpital jeudi après-midi. Le père avait obtenu la garde des enfants, car leur mère présente un trouble de la personnalité et est considérée comme dangereuse pour ses enfants, indique BFM TV. Les enfants ont d'abord été placés, avant que le juge estime que le père pouvait en récupérer la garde. Mais la mère de famille "avait toujours des liens avec ses enfants", a précisé Me Ilyacine Maallaoui, avocat de la mère des trois enfants.