Refus d'obtempérer : un deuxième adolescent de 17 ans décédé en Seine-et-Marne, ce que l'on sait

Refus d'obtempérer : un deuxième adolescent de 17 ans décédé en Seine-et-Marne, ce que l'on sait Le conducteur du scooter accidenté après un refus d'obtempérer à Chelles, en Seine-et-Marne, vendredi dernier, est mort le dimanche 10 décembre. Le passager est également décédé. Deux enquêtes ont été ouvertes.

Après le passager, le conducteur du scooter victime d'un accident à la suite d'un refus d'obtempérer est décédé. Les deux adolescents âgés de 17 ans dont le pronostic vital était engagé ont succombé à leurs blessures, le premier au lendemain de l'accident dans la matinée du samedi 9 décembre et le second en fin de journée le dimanche 10 décembre.

Les deux individus qui roulaient sur un scooter était poursuivis par un véhicule de police, pour un refus d'obtempérer après une tentative de contrôle pour un feu rouge grillé, lorsqu'ils ont été victime d'un accident, à Neuilly-sur-Marne, dans la soirée du vendredi 8 décembre. Selon les premiers éléments de l'enquête, le conducteur du scooter a perdu le contrôle de son véhicule en essayant d'éviter les voitures arrêtées au feu rouge et s'est encastré dans un de ces véhicules. La course-poursuite entre le scooter et la police a été entièrement filmée à l'aide d'une "caméra piéton que portait l'un des policiers installé dans un des véhicules qui suivaient le scooter", a annoncé Jean-Baptiste Bladier, procureur de la République de Meaux, ce dimanche 10 décembre. "Les images sont de très bonne qualité (...) la scène est très lisible", affirme le procureur. Selon lui, le scooter roulait à "une vitesse élevée".

Une collision avec les policiers écartée ?

Deux enquêtes ont été ouvertes par le parque de Meaux : l'une pour refus d'obtempérer et l'autre pour homicide et blessures involontaires. C'est à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), que revient la deuxième enquête pour déterminer la part de responsabilité des policiers dans l'accident. "Il semblerait qu'il n'y ait eu aucun contact entre le scooter et le véhicule de la BAC", a affirmé le procureur. Selon la préfecture de police, "les policiers ont avisé la salle de commandement du refus d'obtempérer" et ont utilisé leurs "avertisseurs sonores et lumineux". Ils seront entendus "après l'exploitation des éléments techniques", assure le procureur.

Les enquêteurs ont reçu deux témoignages spontanés d'automobilistes qui ne se connaissent pas, mais qui ont tous les deux assisté à l'accident du scooter. Ces deux personnes ont indiqué ne pas avoir observé de contact matériel entre le véhicule de police et le deux roues.

Que s'est-il passé ?

Le conducteur, décédé dimanche, n'était pas connu des services de police. Le passager avait quant à lui des antécédents judiciaires  pour "trois mesures alternatives comme des rappels à la loi sur le vol ou l'usage de stupéfiants", a précisé le procureur. Concernant le véhicule, il n'était pas volé, mais n'appartenait administrativement pas au conducteur ni au passager. "Les vérifications sont en cours mais il s'avère qu'il semble y avoir un défaut de mutation de la carte grise et de la plaque d'immatriculation", justifie Jean-Baptiste Bladier. 

Les deux jeunes auraient grillé un feu rouge, aux alentours de 23 heures, vendredi 8 décembre. La brigade anticriminalité (BAC) aurait alors tenté de les arrêter afin de procéder à un contrôle. Mais les jeunes ont refusé d'obtempérer et se sont dirigés vers Chelles. Pendant la course-poursuite, le conducteur de 17 ans a perdu le contrôle du scooter, glissé, et le deux-roues s'est encastré "sous un véhicule se trouvant à l'arrêt au feu tricolore", détaille le procureur, Jean-Baptiste Bladier, dans un communiqué. Les deux adolescents coincés, "l'un des deux - vraisemblablement le passager - perdant son casque sous la violence du choc" ont été pris en charge et transportés par les secours vers un hôpital, ils se trouvaient en arrêt cardiorespiratoire.