Nordahl Lelandais est devenu père en prison : que sait-on de sa relation avec la mère ?

Nordahl Lelandais est devenu père en prison : que sait-on de sa relation avec la mère ? Condamné à la perpétuité, Nordahl Lelandais est désormais papa d'un petit garçon de deux mois. Un enfant conçu dans la prison d'Ensisheim (Haut-Rhin).

Nordahl Lelandais est devenu père en prison. Condamé à la perpétuité en février 2022 pour le meurtre de la petite Maëlys, 8 ans, et à 20 ans de prison en mai 2021 pour le meurtre du caporal Arthur Noyer mais également pour agressions sexuelles sur trois petites cousines, Lelandais est désormais papa d'un bébé de 2 ans selon les informations du Parisien. "C'est incroyable qu'en toute impunité il se permette de donner naissance à un petit garçon" dénonce ce mardi 16 janvier Joachim Araujo sur RTL, le père de la fillette tuée en 2017. 

"Un assassin, un tueur d'enfant, un pédophile a donné la vie dans une prison"

Au printemps 2022, Nordhal Lelandais avait été surpris par des agents pénitentiaires au beau milieu d'une relation sexuelle avec une visiteuse pendant un parloir selon Le Parisien. Des faits qui s'étaient déroulés dans la prison de Saint-Quentin-Fallavier (Isère). En septembre 2022, l'ancien maître chien a été transféré à la prison d'Ensisheim (Haut-Rhin). La mère de l'enfant, elle, a "entre 33 et 35 ans" et s'est installée à Ensisheim a indiqué une source à un correspondant de l'AFP, à quelques centaines de mètres de la prison. Elle avait rencontré Lelandais pour la première fois dans la prison iséroise.

"Un assassin, un tueur d'enfant, un pédophile a donné la vie dans une prison. C'est au delà du réel" déclare le père de Maëlys. De son côté, sa mère s'est dite "dégoûtée" sur un message publié sur le réseau social Facebook. "Pauvre enfant... dans quelle famille est-il tombé". Dans le même message, elle regrette "que la castration chimique ne soit pas utilisée en France".

L'enfant conçu dans une unité de vie familiale

Se pose désormais la question des conditions de détention de Nordahl Lelandais. "J'ai le sentiment qu'il est bien. Qu'il n'est pas à plaindre. J'étais loin d'imaginer une chambre à coucher, à l'intérieur d'une prison comme ça" explique Joachim de Araujo, toujours pour RTL. "Pour moi, il faut revoir les lois pour empêcher ça. Ce n'est pas possible qu'on tolère une chose pareille" a-t-il ajouté.

"Comme tout détenu, Nordahl Lelandais a le droit de reconstruire une vie derrière les barreaux. La privation de liberté n'entraîne pas la suppression des autres droits, notamment celui d'avoir une compagne ou de devenir père" expliquait Me Mathieu Moutous, un des avocats de Lelandais auprès du Parisien. En effet, si les détenus sont privés de liberté, il n'en est rien concernant leurs droits fondamentaux dont fait partie le droit d'avoir des relations sexuelles avec la personne de leur choix dans un cadre bien précis et réglementé, comme par exemple, les unités de vie familiales. L'enfant aurait été conçu dans la prison alsacienne, dans une unité de vie familiale (UVF).

Quel est le fonctionnement d'une UVF ?

L'obtention d'une unité de vie familiale n'est en aucun cas un privilège, mais un droit pour tout détenu. "Toute personne détenue peut bénéficier à sa demande d'au moins une visite trimestrielle dans une unité de vie familiale ou un parloir familial, dont la durée est fixée en tenant compte de l'éloignement du visiteur" peut-on lire dans l'article 36 de la loi pénitentiaire n°2009-1436 du 24 novembre 2009. Une UVF peut être apparentée à un appartement permettant de retrouver ses proches sans la présence de personnel de surveillance. La durée de l'entrevue peut varier de 6 à 72 heures. Ce droit se fait sous réserve de l'accord du magistrat saisi du dossier de la procédure.