Julian Assange : le suicide du lanceur d'alerte australien envisagé par son épouse

Julian Assange : le suicide du lanceur d'alerte australien envisagé par son épouse Alors qu'un dernier recours contre l'extradition vers les Etats-Unis de Julian Assange est examiné pendant deux jours par la Haute Cour de justice de Londres, son épouse, Stella, lance un cri d'alerte concernant la santé mentale de son mari.

Ultime épisode ? Ce mardi 20 février 2024, débute devant la Haute Cour de justice britannique, celui qui pourrait être le dernier épisode de la série entre Julian Assange et les Etats-Unis. Le fondateur de WikiLeaks tente à partir d'aujourd'hui et pendant deux jours, un dernier recours contre son extradition vers l'Amérique. Pour rappel, ce lanceur d'alerte australien et hacker surdoué révélait à partir de 2010 des centaines de milliers de documents secrets et classifiés. D'après la justice américaine, Julian Assange aurait collaboré avec l'analyste du renseignement militaire américain, Chelsea Manning pour pirater un ordinateur du Pentagone afin de dévoiler des dossiers militaires sur les guerres en Irak et en Afghanistan. Aujourd'hui, Julian Assange encourt aux Etats-Unis une peine de prison pouvant atteindre 175 ans.

Dernier appel devant la Cour européenne des droits de l'Homme ?

"Cette affaire va déterminer s'il vivra ou non" lançait son épouse, Stella, lundi soir à la BBC. Dans les faits, en cas de rejet de la demande d'appel de Julian Assange, ses avocats pourront faire appel devant la Cour européenne des droits de l'Homme, à Strasbourg. Si Londres donnait raison au fondateur de WikiLeaks, une procédure d'appel américaine pourrait s'enclencher, suivie d'une demande de remise en liberté à l'initiative d'Assange. Ce qui entrainerait des mois de procédure supplémentaires.

De son côté, Stella affirme également que la santé de son mari reste un enjeu crucial dans l'affaire. Son état se serait considérablement dégradé ces derniers temps, au même titre que sa santé mentale depuis son incarcération. Il aurait même subi un léger AVC en octobre 2021. "Je m'inquiète pour lui à chaque fois qu'il tombe malade. Il n'est pas juste pour nos fils Gabriel et Max de le voir si faible derrière les barreaux" regrette-t-elle dans les colonnes de Ouest France.

Julian Assange "risque de se suicider"

En réalité, la situation de celui qui a d'abord purgé sept ans d'asile politique au sein de l'ambassade d'Equateur puis cinq en prison pourrait être bien plus préoccupante qu'annoncé. Des faits dénoncés par son épouse sur la BBC, à la veille de l'audience tant attendue : "les psychiatres qui ont examiné Julian en prison sont tous parvenus à la même conclusion : il risque de s'automutiler, de se suicider". L'élement déclencheur, ce serait l'isolement, et les Etats-Unis le placeraient sans aucun doute à l'isolement" explique-t-elle. Une analyse déjà entendue chez la rapporteuse spéciale de l'ONU sur la torture au début du mois de février : "Julian Assange souffre depuis longtemps d'un trouble dépressif périodique. Il a été évalué qu'il présente un risque de suicide". En janvier 2021, la justice britannique avait initialement délibéré en faveur de l'Australien de 52 ans, notamment en invoquant ce risque de suicide. Une décision finalement infirmée.