Procès de l'attentat à Trèbes : le verdict est tombé, quelles peines pour les sept accusés ?

Procès de l'attentat à Trèbes : le verdict est tombé, quelles peines pour les sept accusés ? La cour d'assises de Paris a statué sur le sort des sept accusés du procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes. Les proches de l'assaillant, tué par le GIGN, ont écopé de peine allant jusqu'à quatre ans de prison.

Jusqu'à onze ans de réclusion criminelle avaient été réclamés par le parquet antiterroriste. Finalement, toutes les peines sont bien inférieures à celles demandées. Elles vont de six mois à quatre ans de prison ferme. Et alors que cinq des sept accusés étaient jugés pour association de malfaiteurs terroriste, quatre d'entre eux ont été acquittés pour cette infraction. La seule personne a avoir finalement été reconnue coupable d'association de malfaiteurs terroriste est la petite amie de Radouane Lakdim. Marine Pequignot, qui a reconnu lors du procès avoir été à l'époque radicalisée, ne retournera cependant pas en prison, rapporte La Dépêche. Condamnée à 5 ans de prison, dont 2 ans assortis d'un sursis probatoire, elle avait déjà passé plus de deux ans en détention provisoire.

Dans le détail, L'Indépendant rapporte que Sofiane Manaa, qui était accusé de détention d'armes non autorisées, a été condamné à 12 mois de prison assortis d'un sursis de 6 mois. L'un des meilleurs amis du terroriste, Baghdad Haddaoui, a lui écopé de 3 ans dont 2 ans avec sursis, tandis que son beau-frère, Ahmed Arfaoui, a été condamné à 3 ans de prison. De son côté, Reda El Yaakoubi a été condamné à 4 ans de prison. Sofian Boudebbouza a lui été condamné à 4 ans de prison, dont 2 avec sursis. Pour avoir accompagné Radouane Lakdim acheter le couteau qui a servi à tuer Arnaud Beltrame, Samir Manaa a été condamné à 3 ans de prison. La plupart d'entre eux ont également l'interdiction de porter une arme. 

Des sanctions "à la juste mesure de ce qu'ils ont fait"

Les plaidoiries de la défense s'étaient achevées jeudi. Six ans après l'assassinat de quatre personnes, dont le gendarme Arnaud Beltrame, des peines allant jusqu'à onze ans de réclusion criminelle avaient donc été requises à l'encontre de sept proches du terroriste, Radouane Lakdim, tué lors de l'assaut des forces de l'ordre, rapporte L'Indépendant. L'enquête ayant montré que l'assaillant avait agi seul, aucun d'entre eux n'était jugé pour "complicité". Les avocates générales, Me Alexa Dubourg et Me Aurélie Valente, représentantes du parquet national antiterroriste, avaient rappelé que l'objectif était de ne pas faire peser sur les accusés le poids de l'absence de Radouane Lakdim, mais de les sanctionner "à la juste mesure de ce qu'ils ont fait".