Féminicide à Beussent : il tue sa femme pour une fausse relation en ligne, les aveux du suspect

Féminicide à Beussent : il tue sa femme pour une fausse relation en ligne, les aveux du suspect Interpellé près de deux mois après la mort de sa compagne, un homme a avoué être le meurtrier. Mis en examen, il a indiqué être tombé amoureux sur Internet d'une femme qui en réalité n'était autre qu'un brouteur.

Passage aux aveux. Après plus d'un mois et demi d'enquête, les gendarmes de la brigade de recherches de Lille et d'Écuires ont interpellé, lundi 11 mars, un homme accusé du féminicide de sa conjointe, rapporte France 3. Placé en garde à vue, Nicolas. H a reconnu "avoir tué sa compagne en ayant prémédité son geste", a expliqué le Parquet de Boulogne-sur-Mer. Un nouveau drame qui vient grossir le nombre de féminicides à 33 depuis le début de l'année, selon un décompte effectué par le collectif Nous toutes. Présenté au magistrat instructeur ce mercredi 13 mars, Nicolas H. a été mis en examen pour "homicide volontaire" pour le meurtre de sa compagne, rapporte France Bleu.

Fausse relation en ligne

Afin d'expliquer son terrible geste, Nicolas H. a expliqué aux enquêteurs entretenir une relation affective sur Internet avec une autre femme. Sauf que voilà, l'homme aurait fait les frais d'une arnaque, et la femme en question était en réalité... un brouteur, c'est-à-dire un escroc situé le plus souvent en Afrique de l'Ouest, a indiqué Guirec Le Bras, le procureur de Boulogne-sur-Mer, rapporte France 3. Les brouteurs créent généralement de fausses identités sur Internet dans le but de séduire des internautes jusqu'à leur extorquer de grandes sommes d'argent.

Pour rappel, le 28 janvier dernier, le corps sans vie d'Alicia P., âgée de 28 ans, avait été retrouvé à son domicile de Beussent (Pas-de-Calais). Son conjoint avait alors indiqué aux gendarmes avoir découvert le corps de sa compagne en rentrant de la boulangerie. À l'époque, Nicolas H. avait avancé l'hypothèse d'un vol qui avait mal tourné. Une enquête pour "meurtre" et "vol avec violence ayant entraîné la mort" avait donc initialement été ouverte. Une piste finalement écartée par les enquêteurs après plusieurs incohérences et la découverte de cette relation affective nouée sur les réseaux sociaux, qui ont depuis abouti aux aveux du mis en cause.