Affaire Grégory : l'identité du tueur, comment l'enfant est mort... Un ex-gendarme assure "tout savoir"

Affaire Grégory : l'identité du tueur, comment l'enfant est mort... Un ex-gendarme assure "tout savoir"

L'ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) affirme connaître l'identité du tueur du petit Grégory, retrouvé mort dans la Vologne, le 16 octobre 1984.

Un rebondissement inattendu. Près de 40 ans après les faits, François Daoust, ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, qui travaillait sur l'enquête à l'époque a révélé connaître l'identité du tueur de Grégory Villemin. Pour rappel, l'enfant a été retrouvé les pieds et les mains liés dans la Vologne le 16 octobre 1984, à sept kilomètres du domicile familial de Lépanges-sur-Vologne. L'affaire n'est toujours pas élucidée. Avec cette révélation, l'affaire Grégory pourrait prendre un nouveau tournant.

"Une des protagonistes avait donné tous les éléments"

Cet ancien gendarme haut gradé a indiqué au magazine hebdomadaire belge Ciné-Télé-Revue connaître l'identité du tueur, ainsi que le déroulé des faits, tout en expliquant ne rien pouvoir dire sans risquer des poursuites judiciaires pour diffamation. Selon lui, une "erreur de procédure" aurait entraîné la nullité des analyses et des interrogatoires concluants réalisés à l'époque. "En off, on sait ce qu'il s'est passé. Officiellement, on ne peut pas le dire. On ne peut pas en faire état, au risque d'être poursuivi pour diffamation. Mais il y avait tout" a-t-il lâché.

"La vérité, c'est qu'il y avait des analyses, des interrogatoires qui étaient bons et qui nous donnaient la réponse. Mais comme cela a été annulé pour une erreur de procédure, on ne peut plus travailler sur ces scellés et on ne peut plus réintérroger dans les mêmes conditions une des protagonistes qui avait donné tous les éléments de la temporalité. Ça s'est passé ainsi, à tel moment, à tel endroit" poursuit-il. Autrement dit, une personne dont il souhaite taire l'identité aurait permis aux enquêteurs de résoudre l'enquête.

Un des "corbeaux" identifié en 2023

En 2023, l'identité d'un des corbeaux, auteur des lettres anonymes reçues par la famille Villemin après la mort du petit Grégory a été identifiée. L'empreinte génétique relevée sur le courrier de 1985 a été comparée aux données du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Résultat : une femme déjà connue de la justice pour des faits d'escroquerie a été détectée. Elle a depuis reconnu être l'auteure des lettres même si elle n'a rien à voir avec l'affaire. Depuis 2021, des experts travaillent toujours "en silence" d'après Me Thierry Moser, l'un des avocats de Christine et Jean-Marie Villemin, les parents du petit garçon, pour tenter d'éclaircir les zones d'ombre autour du meurtre de leur fils.