Affaire Dupont de Ligonnès : le procureur de Nantes réfute la thèse de la sœur du présumé meurtrier

Affaire Dupont de Ligonnès : le procureur de Nantes réfute la thèse de la sœur du présumé meurtrier Le procureur de Nantes réfute fermement la thèse soutenue par la sœur de Xavier Dupont de Ligonnès selon laquelle les meurtres de sa belle-sœur et de ses neveux n'étaient qu'une "mise en scène".

Depuis le 13 mars, date de publication de son ouvrage, Xavier, mon frère présumé innocent, Christine Dupont de Ligonnès fait le tour des médias. Sur les plateaux, elle clame l'innocence de Xavier Dupont de Ligonnès, accusé d'avoir tué puis enterré sa femme et ses enfants sous leur terrasse, en 2011, à Nantes, et soutient la thèse selon laquelle la famille serait encore vivante et exfiltrée aux États-Unis. L'affaire, qui avait défrayé la chronique il y a treize ans, n'a jamais été résolue puisque le père, principal suspect, n'a jamais été retrouvé.

Néanmoins, le procureur de Nantes, Renaud Gaudeul, rejette fermement cette thèse, rapporte BFMTV. "Rien ne permet de donner judiciairement du crédit à cette version", a souligné le magistrat, jeudi 21 mars, précisant que cela impliquerait "la falsification d'actes judiciaires non seulement par des enquêteurs, mais également par les experts ayant procédé aux autopsies et aux analyses d'identification par empreintes génétiques, lesquelles ont été réalisées à partir de prélèvements musculaires opérés sur les corps découverts".

Les investigations se poursuivent

Pour Christine Dupont de Ligonnès, la scène de crime était "une mise en scène". La sœur du disparu fonde son interprétation des faits sur une lettre envoyée par son frère dans laquelle il affirme travailler pour les renseignements américains. Au micro de la chaîne d'information en continu, son avocat a reconnu, le 18 mars, que sa cliente était probablement "dans le déni". "C'est difficile de la croire lorsqu'elle conteste des vérités scientifiques tirées de l'ADN et des corps, et de l'existence des corps même. Où a-t-on pu trouver cinq corps de remplacement ?" a-t-il justifié.

L'enquête est toujours en cours. Plus de dix ans après les faits, "1 750 signalements" ont été "reçus et exploités" sans succès par le "pôle criminel de Nantes", assure le procureur, Renaud Gaudeul, avant d'ajouter que, "contrairement à ce qui a pu être publié, une clôture prochaine des investigations n'est pas aujourd'hui à l'ordre du jour".