Le maire de Saint-Brieuc attaqué au couteau : ce que l'on sait de son agresseur

Le maire de Saint-Brieuc attaqué au couteau : ce que l'on sait de son agresseur Le maire de Saint-Brieuc a été agressé ce jeudi dans un bistrot de la ville, il est légèrement blessé. L'assaillant, connu des services de police a été arrêté après une interpellation houleuse. Son profil psychologique pose question.

Le Maire de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), Hervé Guihard, a été agressé ce jeudi 26 septembre 2024, au Bistrot de la Poste, rue Saint-Gouéno, vers 9 heures, en plein centre-ville selon les informations du Télégramme. Un homme de 45 ans lui a porté plusieurs coups avec le manche d'un couteau cranté, après avoir menacé plusieurs clients de l'établissement. Le suspect est un "habitué" du bistrot, "grand et costaud", selon le récit des témoins dans les colonnes de France Bleu Armorique. Il a fallu l'intervention de six policiers et l'usage d'un taser pour le maîtriser avant de l'interpeller.

L'agresseur avait déjà menacé le maire

Connu des services de police, l'homme a porté au moins un coup à la tête de l'édile avec le manche du couteau. "C'était littéralement une prise d'otage", témoigne le maire dans Le Télégramme. L'élu été légèrement blessé au visage pendant l'altercation après s'être défendu. Un des agents a aussi été blessé, selon le syndicat Unsa police. D'après les informations de France Bleu Armorique, l'agresseur s'était présenté devant la mairie de Saint-Brieuc quelques minutes avant son passage à l'acte. Récidiviste, il avait déjà agressé verbalement et publiquement Hervé Guihard le 30 mai dernier, lors de la venue de Raphaël Glucksmann, alors candidat aux élections européennes. 

La veille, il déclare en vouloir "aux institutions"

Suivi pour des troubles psychiatriques, il était présent ce mercredi 25 septembre devant le tribunal correctionnel en tant que partie civile dans un procès portant sur l'attaque d'un festival antifasciste de Saint-Brieuc. Selon Le Télégramme, l'homme souffre de troubles mentaux et en voudrait au premier magistrat de la ville pour des raisons inconnues. "La veille, à l'audience, il avait fait part de sa volonté de se faire interner, désespéré de se situation personnelle et familiale", précise le quotidien. Il a également déclaré pendant le procès en vouloir "aux institutions" d'après France Bleu Armorique, ces dernières n'auraient "pas assez réagi après cette agression". 

Pris en charge dans une unité psychiatrique ?

Un policier indique dans les colonnes de France Bleu Armorique que "l'individu s'est défendu, il était très virulent, il a fallu le mettre au sol pour parvenir à l'interpeller", une intervention relativement délicate. Le Télégramme précise que l'homme de 45 ans avait déjà fait parler de lui, quelques semaines plus tôt, en perturbant un événement culturel. Le procureur de la République de Saint-Brieuc doit s'exprimer dans l'après-midi, et l'homme interpellé ne devrait pas être placé en garde à vue mais plutôt rejoindre une unité psychiatrique.