"Gel lubrifiant", "massages"... Une enseignante en maternelle soupçonnée d'attouchements à Neuilly-sur-Seine

"Gel lubrifiant", "massages"... Une enseignante en maternelle soupçonnée d'attouchements à Neuilly-sur-Seine Trois plaintes ont été déposées par des familles contre une institutrice de l'école des Poissonniers à Neuilly-sur-Seine. Une enquête est en cours.

Au moins trois plaintes ont été déposées par des familles, visant une enseignante de l'école maternelle des Poissonniers à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), selon les révélations du Parisien. Des parents reprocheraient à cette institutrice des gestes déplacés "ou au moins inappropriés à l'encontre de leurs enfants", précise le quotidien. 

La première plainte aurait été déposée en début de semaine dernière, après le témoignage d'un enfant de trois ans recueilli en décembre dernier. Il aurait expliqué à ses parents avoir été touché par sa maîtresse "au niveau de la culotte", rapporte le journal. Deux autres plaintes "qui reposent sur les mêmes bases" ont suivi. L'institutrice, elle, n'a pas été suspendue par sa hiérarchie. Elle ne s'est pas rendue dans l'école depuis le 6 février dernier et s'est mise en arrêt maladie, précise Le Parisien dans ses colonnes. Elle était jusqu'alors perçue comme "irréprochable", et exerçait depuis une vingtaine d'années. 

Son enfant avait radicalement changé de comportement

Dans les colonnes de BFMTV, un parent d'élève témoigne du changement de comportement de son enfant et n'hésite pas à dénoncer une omerta dans cette affaire. "Ils ont parlé d'un gel lubrifiant, de massages, d'hydratation... des choses qui ne devraient pas concerner des petits enfants. Et c'est maintenant qu'on se pose la question de savoir ce qu'il s'est passé", confie ce parent dont l'enfant a côtoyé l'enseignante accusée.

"Il m'a dit 'papa elle est très méchante cette dame, elle ne doit pas revenir à l'école'", raconte-t-il à propos du récit de son enfant. Selon lui, son comportement a considérablement changé. Son enfant, "débordant d'énergie", ne souhaitait "plus se lever pour aller à l'école" ni se coucher car il avait peur du noir. Selon plusieurs témoignages, recueillis par BFMTV, "les actes auraient été commis lors du temps de sieste des enfants". 

Une enquête ouverte et une psychologue présente en classe

Chez les parents d'élèves, l'incompréhension persiste et les questions demeurent. D'autant plus que cette enseignante a déjà travaillé dans une autre école de la ville, comme l'a confirmé le maire Jean-Christophe Fromantin auprès du Parisien. Une enquête a été ouverte et les investigations confiées à la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine. Plusieurs parents d'élèves et la directrice ont été auditionnés.

Enfin, le rectorat de Versailles annonce également qu'une enquête est en cours et que les personnels de l'Education nationale doivent s'abstenir de tout commentaire ou divulgation d'informations susceptibles de porter atteinte à la procédure", rapporte Le Parisien. Un instituteur remplaçant a été affecté le 10 février et une "psychologue scolaire est présente dans la classe jusqu'aux vacances scolaires", annonce le rectorat.