Des enseignants soupçonnés d'exploiter des élèves, ils accusent les parents de mensonges

Des enseignants soupçonnés d'exploiter des élèves, ils accusent les parents de mensonges Une enquête est ouverte pour faire la lumière sur cette histoire. Quatre enseignants d'une école primaire ont été temporairement suspendus après que des élèves et parents ont rapporté des comportements choquants de leur part. Ils désigneraient quotidiennement des "esclaves" parmi les élèves pour être à leur service. Ils nient tous les faits.

Une dizaine d'élèves et anciens élèves d'une école primaire de Saône-et-Loire accusent quatre de leurs professeurs d'avoir un comportement inacceptable. Deux "esclaves du jour" seraient désignés quotidiennement dans les classes, afin d'être au service des enseignants. Des cafés, thés et des massages étaient demandés aux élèves. Ils ont été suspendus provisoirement, mardi 4 mars, par le rectorat de l'Académie de Dijon, rapporte Ici Bourgogne.

Ces quatre suspensions ont été prononcées suite à un signalement du 7 février dernier par une professionnelle de santé qui avait été alertée par une élève. "Le 7 février 2025, le parquet de Mâcon a été destinataire d'un signalement relatant l'existence, au sein de l'école élémentaire de Ciry-le-Noble, d'activités particulières, consistant notamment en la pratique, par des élèves tirés au sort, de massages sur certains membres du corps enseignant", relate la procureure de la République de Mâcon au Journal de Saône-et-Loire.

Des accusations niées par la direction

Les quatre enseignants ont été suspendus provisoirement "pour permettre à l'enquête de se dérouler sereinement" explique le rectorat dans un communiqué publié mardi. Il y est rappelé qu'ils sont "présumés innocents". Les enseignants et la direction de l'école nient d'ailleurs ces accusations, assurant qu'il s'agit d'une "cabale" de la part d'un groupe de parents d'élèves.

Le directeur de l'école s'est confié à France 3 Bourgogne en assurant que ce groupe de parents était "extrêmement virulent" envers l'école : "Ils ont essayé de faire toutes les rumeurs possibles et imaginables sur nous ces dernières années. Sur n'importe quel thème de l'école ou même de notre vie privée, tout y est passé. On nous a accusés de tromper nos conjoints et conjointes, de mal élever nos enfants, de conduire sans permis. On se sent souillés et salis."

Il explique que des "massages" ont bien été faits à des enseignants, mais qu'ils étaient à l'initiative des élèves : "Il est déjà arrivé que les gamins posent les mains sur nos épaules sur le temps de récréation. Ils font 'pouët-pouët' sur les épaules, mais ce ne sont pas des massages. Et encore moins à la demande des enseignants. On n'a jamais, jamais, jamais rien demandé et au contraire, on les a repoussés en leur disant qu'on en avait marre qu'ils soient tout le temps collés à nous". La direction de l'école envisage une réponse juridique à ces accusations.