Affaire Amra : le terroriste n'en était pas à sa première tentative d'évasion
Mohamed Amra avait déjà tenté de s'évader de la maison d'arrêt d'Évreux. Il a finalement réussi, le 14 mai dernier, au péage d'Incarville, pendant un transfert, faisant deux morts et plusieurs blessés. Selon Laure Beccuau, la procureure de la République de Paris, en conférence de presse deux semaines après l'arrestation du fugitif, Mohamed Amra n'en était pas à sa première tentative d'évasion. "Dès son arrivée à la maison d'arrêt d'Évreux, Mohamed Amra a eu l'intention de s'évader", explique-t-elle. Il avait d'abord prévu de "scier les barreaux de sa cellule, de dissimuler le fait qu'il avait fait cette opération d'évasion en achetant des grilles amovibles".
Mais c'est finalement le 7 mai, une semaine avant son évasion, que Mohamed Amra avait tenté de s'échapper. "Mohamed Amra a eu aussi un deuxième projet d'évasion par des moyens qui sont finalement très similaires à ce qui a fini par être cette attaque mortelle", affirme la procureure.
Une évasion évitée grâce aux signalements citoyens
Mohamed Amra était en transfert vers le tribunal judiciaire d'Évreux et avait prévu de s'évader. "Ce projet a pu être avorté non par le fait qu'il y a renoncé ou que ses comparses ne se sont pas sentis en capacité de le faire, mais (…) par le fait qu'un certain nombre de témoins ont repéré le regroupement à une heure avancée de la nuit de trois véhicules à l'intérieur desquels se trouvaient des personnes dont la tenue vestimentaire paraissait des plus suspectes", explique Laure Beccuau. Les personnes à bord de ces véhicules ont finalement réussi à prendre la fuite, mais, en l'état des investigations, il semble que ces trois véhicules puissent être rapprochés des trois véhicules qui ont été utilisés lors de l'attaque qui a été perpétrée au péage d'Incarville.