Mohamed Amra dit être violenté dans sa prison, voici ce qu'il reproche à ses surveillants
Incarcéré depuis fin février à la prison ultra sécurisée de Condé-sur-Sarthe après son évasion particulièrement violente en mai 2024 au péage d'Incarville, Mohamed Amra annonce porter plainte contre X pour des violences commises, selon lui, par des membres du personnel pénitentiaire, selon les informations de RTL. Une information confirmée par son avocat, Benoit David, auprès de BFMTV.
Les faits remonteraient au lundi 24 mars dernier, alors qu'il revenait de promenade. Le narcotrafiquant aurait été jeté au sol dans sa cellule, les mains menottées dans les dos. D'après lui, les surveillants ont appuyé avec leurs pieds sur son bassin et son pied. En effet, selon son avocat, son client se plaignait que ses menottes étaient trop serrées, les gardiens l'ont alors bloqué puis lui ont cassé la cheville. Toujours d'après l'avocat, l'administration pénitentiaire a refusé que le détenu porte des béquilles, car cela aurait pu lui servir d'arme.
Mais d'après la direction de l'administration pénitentiaire (DAP), Mohamed Amra a "présenté une résistance aux agents" avant de porter "deux coups de pied dans une grille de sa cellule", précise RTL. Un élément est partagée par les deux parties : le détenu a ensuite consulté un infirmier, et porte depuis un plâtre ou une attelle selon les versions les sources.
Des "conditions de détentions indignes" ?
Me Benoit David assure auprès de BFMTV qu'il a reçu l'autorisation de la justice de consulter les enregistrements des caméras de vidéosurveillance de la prison de Condé-sur-Sarthe. Sans réponse, il a déposé une requête en référé-liberté, pour obliger la prison à envoyer les vidéos, sans que le délai de conservation de 30 jours ne soit écoulé. Selon France Info, une audience en référé liberté a bien eu lieu mercredi matin au tribunal administratif de Caen (Calvados) pour obtenir la communication des bandes vidéos de l'agression dénoncée.
Une requête sur les conditions de détention de Mohamed Amra sera également déposée auprès du juge des libertés et de la détention de Paris. Son avocat réclame une constatation des "conditions de détentions indignes" de son client, constamment menotté dans le dos dès qu'il sort de sa cellule. Sa cellule serait également fouillée de manière journalière avec des "dégradations". Me Benoit David dénonce enfin l'encadrement dont fait preuve son client, par quatre surveillants "suréquipés".