Meurtre d'Aboubakar Cissé dans le Gard : les commentaires sidérants du suspect sur l'attaque

Meurtre d'Aboubakar Cissé dans le Gard : les commentaires sidérants du suspect sur l'attaque Olivier Hadzovic, suspecté d'avoir tué Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard le 25 avril, avait exprimé sa volonté de tuer plusieurs jours auparavant. Le jour du meurtre, il avait publié des messages pour décrire ses actes.

"Vous voulez savoir ce que je vais faire ? C'est simple, je vais tuer quelqu'un". Le suspect du meurtre d'Aboubakar Cissé, un fidèle tué dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, le 25 avril, avait annoncé qu'il passerait à l'acte sur les réseaux sociaux seulement quelques jours avant le drame. La fascination morbide et les envies meurtrières d'Olivier Hadzovic ont très vite été décelées lors de l'enquête ouverte et requalifiée en assassinat commis à raison de la religion par le parquet de Nîmes. Plusieurs messages postés par le suspect, mis en examen et placé en détention provisoire depuis le 9 mai, confirment cet attrait pour la mort et la volonté que l'homme avait de tuer.

Olivier Hadzovic disait vouloir "vivre un truc qu'on vit une seule fois" et "rêver" de "cette scène, cette montée, cette libération" qu'il associait à l'idée de commettre un meurtre dans des messages envoyés à quelques interlocuteurs sur les réseaux sociaux et révélés par BFMTV. Un désir devenu réalité et documenté par le suspect en temps réel sur les réseaux. Le jour du meurtre d'Aboubakar Cissé, le jeune suspect a prévenu de son passage à l'acte sur la plateforme Discord : "Je vais le faire aujourd'hui. Il est encore assez tôt donc c'est le moment ou jamais, pas grave si personne ne voit". Et de poursuivre en considérant le jeune homme musulman comme sa cible : "Je vais m'attaquer à la mosquée ? Il est noir, je vais le faire."

Le suspect a commenté chaque instant de son attaque meurtrière sur les réseaux, du stress avant l'agression et sa satisfaction après le meurtre. "Je stresse un peu, encouragez moi. Je l'attends, j'attends qu'il arrive et qu'il prie, c'est le plus vulnérable", a-t-il déclaré précisant son plan avant de publier la vidéo du meurtre d'Aboubakar Cissé, visiblement fier et affichant l'objectif de recommencer : "C'était ma première fois. J'ai stressé un peu, mais quand le coup est parti j'ai enchaîné. Il faut que je fasse encore deux, pour devenir un tueur."

Le suspect décrivait "des pulsions qui le poussaient à agir"

Olivier Hadzovic a été arrêté 48 heures plus tard, en Italie, avant de faire une autre victime. La revendication du meurtre - le suspect a avoué avoir tué Aboubakar Cissé, mais a nié tout caractère raciste ou islamophobe à l'attaque en disant s'en être pris "à la première personne qu'il a trouvée" - a poussé les enquêteurs à s'interroger à l'état psychiatrique du jeune homme.

La famille du suspect et son avocat italien ont décrit un individu marginal, "pratiquement retiré du monde" et pouvant souffrir de troubles mentaux auprès de Franceinfo. Des "expertises approfondies de sa personnalité et de sa responsabilité pénale" ont été menées selon le parquet de Nîmes qui n'a pas communiqué sur les résultats. L'instance a toutefois tenu compte des motivations "profondément personnelles" qui ont poussé Olivier Hadzovix à agir : "une envie de tuer, quelle que soit la cible, et une fascination morbide". 

Des attraits pour la mort que le suspect avait déjà exprimé sur les réseaux sociaux avant de passer à l'acte comme l'indique une jeune fille qui a été en contact virtuel avec le mis en cause et a reçu les messages du jour du meurtre. "Il disait que le fait de tuer quelqu'un était un rêve pour lui, dans le sens un aboutissement. Il disait aussi qu'il avait parfois des pulsions qui le poussaient à agir", a-t-elle déclaré auprès de BFMTV. Selon la jeune fille qui a signalé les messages sur Pharos, le suspect exprimait des envies morbides au moins un an avant le meurtre : "Il y a un an, il postait déjà des contenus comme quoi il aimerait bien violer des filles ou des cadavres." Un attrait qui aurait poussé le suspect à s'auto-mutiler et à se scarifier les bras et les cuisses.