Mise en examen pour séquestration suivie de mort : quand Jacqueline Jacob était au centre de l'affaire Grégory

Mise en examen pour séquestration suivie de mort : quand Jacqueline Jacob était au centre de l'affaire Grégory Jacqueline Jacob, la grand-tante du petit Grégory était au coeur de l'enquête en 2017, soupçonnée d'avoir été l'un des auteurs des lettres de menaces et des appels anonymes reçus par les parents du défunt.

Le nom de Jacqueline Jacob est de retour. Grand-tante du petit Grégory, assassiné à l'âge de 4 ans et retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges. Elle va être entendue - pour une potentielle mise en examen - par la justice, a indiqué mercredi 18 juin le parquet. Si sa convocation ne devrait pas avoir lieu "avant quelques mois", la chambre d'instruction de la cour d'appel de Dijon annonce avoir listé "les éléments qui concernent Jacqueline Jacob". 

Aujourd'hui âgée de 80 ans, elle est soupçonnée d'avoir été l'un des auteurs des lettres de menaces et des appels anonymes reçus par les parents de Grégory, Jean-Marie et Christine Villemin, avant la mort de l'enfant. Voilà pourquoi, la chambre va procéder à son "interrogatoire de première comparution". Elle envisage même "sa mise en examen sous la qualification d'association de malfaiteurs criminelle". Pour l'heure, l'avocat de Jacqueline Jacob, Frédéric Berna, indique ne vouloir faire aucun commentaire sur l'enquête et s'en tenir au communiqué du procureur général de Dijon. 

Relâchée pour vice de procédure technique

En 2017, d'importants soupçons pèsent sur Jacqueline Jacob. En effet, le 14 juin de cette année là, un coup de tonnerre se produit. L'enquête avance de nouveau grâce aux progrès des techniques graphologiques, qui permettent d'identifier un ou des nouveaux "corbeaux". Alors qu'un seul coupable était jusqu'ici recherché, le procureur général de Dijon annonce que "plusieurs personnes ont concouru à la réalisation du crime".

À l'époque, une expertise graphologique attire grandement l'attention des gendarmes sur l'une de ces lettres de menace déposée dans les volets de Jean-Marie Villemin en 1983, soit un an avant le drame. "Les conclusions sont confondantes à l'encontre de Jacqueline Jacob", avait déclaré le procureur général de Dijon Jean-Jacques Bosc. Le vendredi 16 juin, Jacqueline et Marcel (son époux) sont mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivis de mort". Ils n'ont jamais été soupçonnés de quoi que se soit jusqu'ici.

Le 16 mai 2018, la chambre de l'instruction de Dijon annule les mises en examen de Marcel et Jacqueline Jacob. Après une série d'expertises et de rebondissement depuis plusieurs mois, la chambre de l'instruction renonce à se prononcer sur le fond, mais invoque un vice de procédure technique. Un an plus tard, en 2019, une expertise stylométrique unique en France a également mis en cause la grand-tante du défunt, Jacqueline Jacob. Elle a été versée au dossier le 23 avril 2021.

Pour rappel, ce n'est qu'en 1989 que la grand-tante du petit garçon est convoquée pour la première fois, elle s'était alors montrée relativement réticente à répondre aux questions. De plus, son emploi du temps le jour de la découverte du corps de l'enfant n'a jamais pu être reconstitué avec certitude. Faisant toujours planer ne doute sur son son éventuel rôle dans cette affaire toujours non élucidée.

Dernières mises à jour

14:16 - Jacqueline Jacob "réaffirme sa totale innocence"

La grand-tante du petit garçon s'est exprimée ce jeudi via un communiqué de ses avocats. Jacqueline Jacob "réaffirme sa totale innocence et souhaite que sa présomption d'innocence ainsi que sa vie privée soient respectées". Pour rappel, elle et son mari sont soupçonnés d'être les auteurs de lettres anonymes d'insultes et menaces et d'une lettre de revendication du crime envoyées à la famille Villemin. Ce mercredi, la Justice a ordonné un nouvel interrogatoire de Jacqueline Jacob, en vue d'une potentielle mise en examen.