Haute-Savoie : deux morts après un éboulement rocheux sur la RN205, la route avait fait l'objet de travaux

Haute-Savoie : deux morts après un éboulement rocheux sur la RN205, la route avait fait l'objet de travaux L'éboulement d'un bloc de roche a provoqué la mort d'un couple, sur la RN205 en Haute-Savoie, ce mercredi soir. Deux autres personnes ont été blessées. Cette portion avait été entièrement rénovée entre 2019 et 2021.

Drame en Haute-Savoie. Mercredi 20 août, vers 18 heures, un bloc de roche s'est détaché sur la RN 205 près de Chamonix, heurtant un véhicule circulant sur la route collée à la paroi rocheuse et causant la mort des deux passagers arrière âgés d'une vingtaine d'années. Le conducteur, lui, a été grièvement blessé, selon BFMTV. Le véhicule circulait en direction de Passy. Au total, ils étaient quatre passagers à l'intérieur de l'habitacle, dont trois de la même famille. La passagère avant a été légèrement blessée.

Les trois membres de la même famille étaient originaires d'Oisemont dans la Somme. À l'arrière, se trouvaient le fils du couple et sa petite amie, nés en 2002. Les deux parents blessés, âgés de 54 ans, ont été transportés à l'hôpital, à Annecy et Sallanches, selon le procureur Boris Duffau. Le groupe revenait d'une visite au Parc Animalier de Merlet, dans la commune des Houches.

Une enquête en recherche des causes de la mort ouverte

Désormais, "la cellule d'identification criminelle s'est transportée sur place pour procéder aux premières constatations", explique le procureur de la République. Hier soir, 50 pompiers sont intervenus "dans des conditions difficiles", indiquait le président des sapeurs-pompiers Martial Saddier au micro de BFMTV. Il déplorait un "dramatique accident", alors que la préfecture préconisait "d'éviter le secteur". 

Les premières constatations ont été effectuées par les gendarmes de l'escadron départemental de sécurité routière (EDSR) pour connaître les circonstances de l'accident. Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte et confiée à la brigade de recherches de Chamonix. La circulation a depuis été rouverte entre Chamonix et Passy, et "la traversée du tunnel du Mont Blanc est de nouveau possible depuis 22h30 pour les poids lourds en provenance d'Italie", ont indiqué dans la soirée les autorités locales, même si "la zone de départ de la chute des blocs reste encore instable".

"De nombreux travaux ont été réalisés"

En 24 heures, il est tombé "jusqu'à 25mm de pluie" dans la zone de Passy, dont "13 à 15mm en une heure", entre 18 heures et 19 heures, confie Météo France à Ici Pays de Savoie. Des intensités qui ne sont toutefois "pas exceptionnelles" dans la région. Face à l'ampleur de la situation, un hélicoptère du PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) a décollé de Chamonix pour survoler les hauteurs rocheuses avec un objectif : déceler d'autres morceaux de roche potentiellement dangereux et prêts à se décrocher. 

La route sur laquelle s'est produit l'accident, la RN 205, est une route à double voie, mais pas la zone exacte où l'accident a eu lieu. Ici, précisément, les routes sont séparées. La route vers Passy (qui descend) est collée aux roches, dans l'autre sens, il faut emprunter un viaduc pour accéder à Chamonix. Et ce n'est pas la première fois qu'un éboulement se produit sur cette route. "De nombreux travaux ont été réalisés" indique BFMTV, à l'endroit même du drame. Cet axe a même été fermé à la circulation, notamment la partie concernée par le drame de ce mercredi 20 août. Fermée de 2019 à 2021, la portion a été entièrement rénovée, "Il aura fallu plus de 60 semaines", rappelle Le Messager.

"Les équipes d'ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) mettent à profit ce chantier pour mutualiser d'autres opérations et notamment, la rénovation complète de trois ouvrages d'art et la pose de filets de protection ou d'écrans par blocs pour protéger la zone contre les risques rocheux", pouvait-on lire en octobre 2021. Au total, 18 000 véhicules empruntent cette route chaque jour selon les chiffres dévoilés par la mairie de Chamonix en 2024. "On aura beau faire toutes les protections que l'on veut, le risque zéro n'existe pas", regrette le président du département de la Haute-Savoie, Martial Saddier, ce jeudi matin au micro de France Info. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, adresse lui "toutes (ses) condoléances" aux proches des victimes et tous ses "vœux aux blessés actuellement hospitalisés", sur le réseau social X.