Le fils de Cédric Jubillar fait une demande inattendue à l'Etat pour s'affranchir de son père
Ce mercredi 23 septembre 2025, l'administratrice ad hoc de Louis et Elyah, les enfants de Cédric Jubillar, s'est exprimée devant la cour d'assises du Tarn. Pour rappel, l'accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité pour "meurtre sur conjoint", cinq ans après la disparition de Delphine, sa femme, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Selon les termes employés par l'administratrice chargée des intérêts des enfants Jubillar, l'aîné, Louis, serait désormais convaincu de la culpabilité de son père.
"Depuis cet été", Louis "nous a dit qu'il était très très en colère vis-à-vis de son père et qu'il ne voulait plus le voir et il attend de savoir où est le corps de sa maman et il est convaincu , ce sont ses termes, 'que c'est lui qui l'a fait' et il demande un endroit pour se recueillir", a-t-elle déclaré. De plus, l'administratrice s'est clairement positionnée.
"Est-ce qu'en tant que partie civile vous pensez qu'il (Cédric Jubillar) est coupable et que vous demandez à vos avocats de le dire ?", lui a demandé Me Alexandre Martin, l'un des avocats du prévenu. "Oui, c'est ma position", a-t-elle rétorqué. "Je n'ai pas le sentiment que vous rapportez la parole des enfants", s'est-elle vu reprocher par le même avocat.
Louis, 11 ans, souhaite prendre le nom de sa mère
Les avocats de Cédric Jubillar ont suggéré que la position personnelle de l'administratrice ad hoc pourrait influer sur celle des enfants. "Je ne fais ici que rapporter la parole des enfants", se défend l'administratrice, qui est allée plus loin dans sa déposition. Selon des propos rapportés par Le Parisien, Louis aurait effectué une demande inattendue auprès de l'Etat, en rapport direct avec son père. "Récemment, le fils a exprimé le souhait d'abandonner le patronyme paternel pour prendre celui de sa maman", apprend-on.
Clairement remise en cause concernant sa partialité dans le procès, l'administratrice a bénéficié du soutien de Me Chmani, partie civile pour les enfants Jubillar : "On ne peut pas rester sur ça. On a des cas avec des dossiers de viol, où l'enfant ne veut pas que son papa soit condamné, mais à un moment, la protection d'un enfant, c'est aussi qu'il soit dans une position de victime. Heureusement qu'un représentant légal peut prendre du recul, parce que la protection des enfants, c'est d'avoir un statut de victime", peste-t-elle. L'audience a ensuite été suspendue jusqu'à 14h15.