Médicaments contre le Covid : Tocilizumab, Xav-19... Ces traitements qui pourraient changer la donne
Et si les vaccins n'étaient pas la seule solution pour lutter efficacement contre le coronavirus ? Plusieurs médicaments sont à l'étude et certains pourraient s'avérer prometteurs.
[Mis à jour le 3 septembre 2021 à 18h05] Sur les ondes d'Europe 1, jeudi 26 août au matin, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a indiqué que de nouveaux traitements anti-Covid pourraient prochainement être autorisés sur le marché. La fin de l'année 2021 était alors évoquée. "On a maintenant des espoirs, à plus court terme qu'on ne l'imagine [...] avec des autorisations de mise sur le marché possibles dès la mi-novembre", a-t-il assuré. Question : où en est-on sur ce point ? Quels sont les traitements qui suscitent l'espoir ? Ceux qui ont déjà été validés ?
Quels sont les traitements déjà validés en France ?
Ronapreve. À ce jour, la Haute autorité de santé semble avoir uniquement validé le Ronapreve. Il s'agit d'un traitement qui est prescrit en prévention du coronavirus, mais aussi lorsqu'il y a contamination. Ce remède, que l'on doit au laboratoire américain Regeneron et à son partenaire suisse Roche, est uniquement autorisé pour des patients immunodéprimés. Comme le relève Midi Libre, il s'administre sous forme d'injection et est pour le moment autorisé depuis un mois, pour une durée totale de cinq mois. En s'attaquant notamment à la protéine Spike, il permet d'empêcher le Covid-19 de rentrer dans l'organisme et ainsi de l'infecter.
Cocktail médicamenteux associant Casirivimab et Imdevimab, il a démontré lors de sa phase 3 des essais cliniques une réduction des hospitalisations et des décès de malades du Covid-19 de l'ordre de 70%, selon le communiqué publié le 23 mars 2021 par le groupe suisse. L'efficacité du traitement irait plus loin et permettrait de réduire également la durée des symptômes de quatre jours, les patients n'auraient à subir la maladie que 10 jours au lieu de 14 en moyenne sans l'association d'anticorps monoclonaux.
Ce qui fait la grande force de ce cocktail, c'est qu'il conserve tous ses effets contre les variants du virus, lorsque tous les autres médicaments accusent une baisse d'efficacité. Un atout de taille quand de nouvelles mutations continuent d'être découvertes et que celles déjà connues deviennent majoritaires.
Quels sont les traitements déjà validés par l'OMS ?
Comme le rapporte L'Indépendant, à ce jour, trois traitements ont été officiellement recommandés par l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé. Il s'agit du corticoïde Dexaméthasone, prescrit avec l'approbation de l'OMS et de l'Agence européenne du médicament aux personnes placées sous assistance respiratoire. Les Tocilizumab et Sarilumab sont quant à eux des anticorps monoclonaux que l'on doit à Sanofi, et qui savent imiter la façon dont lutte le système immunitaire face au Covid-19.
Dexaméthasone. Dans le détail, le Dexaméthasone est un médicament de la famille des stéroïdes. Il a été intégré à l'étude britannique Recovery. Les conclusions définitives ont été publiées le 17 juillet 2020 dans le NEJM. Dans cette étude randomisée, 2 104 patients ont reçu de la Dexaméthasone et 4 321 des soins habituels. 28 jours après la randomisation, 482 patients (22,9%) dans le groupe Dexaméthasone et 1 110 patients (25,7%) dans le groupe témoin sont décédés. Après analyses, l'équipe de recherche a conclu que "la Dexaméthasone a entraîné une baisse de la mortalité à 28 jours chez [les patients] qui recevaient une ventilation mécanique invasive ou de l'oxygène, mais pas parmi ceux qui n'avaient aucun soutien respiratoire".
Tocilizumab. Déjà validé par l'OMS, le Tocilizumab est actuellement évalué par l'Agence européenne du médicament, a fait savoir mi-août 2021 cette dernière. Une autorisation de mise sur le marché serait imminente. Connu sous le nom commercial Actemra, ce médicament développé par Roche a initialement été créé pour lutter contre la polyarthrite rhumatoïde. Et depuis au moins avril 2020, le traitement est testé dans l'objectif d'en faire un soin efficace contre les formes sévères du coronavirus.
Une étude randomisée, réalisée au printemps 2020 par les Hôpitaux de Paris - Assistance publique (AP-HP), a ainsi déjà démontré que ce médicament "améliore significativement le pronostic des patients avec pneumonie covid moyenne ou sévère". Cet immunosuppresseur pourrait prévenir la formation des "orages cytokiniques" (des affections graves des poumons liées à une réponse immunitaire disproportionnée). L'étude a été réalisée sur 129 patients : 65 ont reçu du Tocilizumab, les autres un traitement habituel. Ces résultats prometteurs devaient toutefois encore être confirmés par "des essais supplémentaires".
Le 11 février 2021, les résultats de l'essai britannique Recovery ont également mis en avant l'efficacité du médicament. Pour réaliser cette étude, 2 022 patients ont reçu le Tocilizumab. L'évolution de leur santé a été comparée à celle de 2 094 patients n'ayant pas reçu de la Dexaméthasone, un produit dont l'efficacité a déjà été établie par Recovery. 596 patients (29%) recevant l'anti-inflammatoire sont morts, contre 694 patients (33%) traités avec les soins habituels. "Cela signifie que pour 25 patients traités par Tocilizumab, une vie supplémentaire serait sauvée", expliquait le communiqué. De plus, "le Tocilizumab a également augmenté la probabilité de sortir de l'hôpital vivant dans les 28 jours de 47% à 54%". Les chercheurs n'excluaient alors pas de pouvoir combiner les deux médicaments, ce qui pourrait réduire la mortalité d'un tiers pour les patients ayant besoin d'un simple besoin d'oxygène et de 50% pour les patients placés en réanimation. Enfin, en plus de son efficacité, le Tocilizumab présente l'avantage de ne provoquer que très peu d'effets secondaires.
Sarilumab. Commercialisé sous le nom de Kevzara par Sanofi, le Sarilumab est connu pour avoir la faculté de bloquer l'action des récepteurs de l'interleukine 6. Lui aussi initialement utilisé pour lutter contre la polyarthrite rhumatoïde, il a été testé depuis le début de la pandémie contre les "orages cytokiniques". Depuis janvier 2021, il est officiellement autorisé en milieu hospitalier, en Grande-Bretagne, pour aider les patients du coronavirus gravement touchés.
Quels sont les traitements testés par l'OMS ?
L'Artésunate, l'Imatinib et l'Infliximab seraient quant à eux actuellement testés par l'OMS, a-t-on appris mi-août 2021. Dans le détail, encore une fois, chacun est connu pour avoir déjà été utilisés face à d'autres maladies. Ainsi, l'Artésunate est régulièrement employé contre le paludisme grave. De son côté, l'Imatinib est un produit connu des personnes atteintes par certains cancers, tel que la leucémie. Enfin, la maladie de Crohn, la polyarthrite rhumatoïde ainsi que d'autres maladies affectant le système immunitaire sont parfois traitées par l'Infliximab.
Quels sont les traitements qualifiés de prometteurs ?
Xav-19. L'anticorps français connu sous le nom de Xav-19 est un traitement mis au point par la biotech nantaise Xenothera. Il pourrait bientôt faire son entrée sur le marché, nous apprenait Le Monde mi-août 2021. Actuellement en dernière phase d'essais, ce traitement à base d'anticorps polyclonaux est prometteur au point que le gouvernement français aurait déjà précommandé 30 000 doses. À noter que selon Le Parisien, les "premiers résultats" devraient nous parvenir d'ici "fin septembre". Destiné aux patients en début d'hospitalisation atteints de pneumonie modérée à cause du Covid, Xav-19 vise à stopper l'aggravation de la maladie et à éviter ainsi un transfert en réanimation. En 2020, la phase 1 et 2A ont confirmé l'absence d'effets secondaires et le schéma thérapeutique d'une perfusion unique du produit.
L'AZD7442. Également administré par injection, l'AZD7442 du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca est constitué de copie de deux anticorps monoclonaux trouvés dans le plasma de deux patients en convalescence après avoir été victimes du coronavirus. Si le traitement n'a pas fait ses preuves en matière de prévention contre le coronavirus, l'AZD7442 réduirait grandement le risque de développer une forme symptomatique chez les patients fragiles.
Molnupiravir. Il s'agit d'un médicament développé par les sociétés Ridgeback Biotherapeutics et Merck. D'après L'Indépendant, les résultats de la phase 3 de l'essai clinique doivent être connus en septembre ou en octobre 2021. En février 2021, des chercheurs de l'Institut des sciences biomédicales de l'Université de Géorgie ont publié un compte rendu de sérieux travaux sur l'antiviral, MK-4482 / EIDD-2801, plus communément appelé "Molnupiravir". Selon les résultats de ses travaux, le Molnupiravir "stoppe complètement la transmission du virus dans les 24 heures". "Il s'agit de la première preuve qu'un médicament administré par voie orale peut bloquer rapidement la transmission du SARS-CoV-2", expliquait alors Richard Plemper. Pour cette étude, le traitement a été testé sur des furets infectés, par voie orale. "Nous pensons que les furets sont un modèle de transmission pertinent car ils propagent facilement le SARS-CoV-2, mais ne développent généralement pas de forme grave de la maladie, ce qui ressemble étroitement à la propagation du SARS-CoV-2 chez les jeunes adultes", précisait le Dr Robert Cox, co-directeur de cette étude. Les résultats ont mis en évidence que le Molnupiravir avait "considérablement réduit la quantité de particules virales excrétées, et ainsi la potentielle transmission. [...] Si ces données basées sur le furet se traduisent chez l'homme, les patients COVID-19 traités avec le médicament pourraient devenir non infectieux dans les 24 heures".
Quels sont les autres pistes de médicaments contre le coronavirus ?
La colchicine. Vendredi 22 janvier 2021, l'Institut de cardiologie de Montréal (IMC) a annoncé des résultats "cliniquement convaincants", concernant cet anti-inflammatoire, contre le Covid-19. "Notre étude a montré l'efficacité du traitement", a assuré Jean-Claude Tardif, le directeur du Centre de recherche de l'ICM. Chez les patients ayant pris ce traitement issu du colchique d'automne, les chercheurs canadiens auraient observé 25% d'hospitalisations et 44% de décès de moins que chez les malades sous placebo.
Seulement voilà, plusieurs spécialistes se méfient de ce médicament vendu sous forme de cachets, principalement prescrit contre les crises de goutte - une maladie articulaire chronique. Comme le précise franceinfo, l'annonce qui a été faite à travers un communiqué de presse, n'a pas été relue par le comité d'une revue scientifique. Interrogé par nos confrères vendredi 29 janvier, le Professeur Gilles Bouvenot, membre du Collège de la Haute Autorité de santé et président de la Commission de la Transparence, déclare : "Je ne peux pas dire si l'étude démontre l'efficacité de la colchicine, tout d'abord parce que personne ne l'a lue." Et Mathieu Molimard, membre du conseil d'administration de la SFPT et chef du service de pharmacologie médicale du CHU de Bordeaux, de souligner : "Au départ, il était prévu d'inclure 6 000 patients. Là, on donne des résultats pour 4 488 patients, donc il en manque. Déjà, c'est étonnant." Dans une interview accordée à l'AFP, Jean-Marc Tardif a assuré que les médecins "n'ont pas à attendre" la validation des agences réglementaires, et "vont pouvoir prescrire [la colchicine] immédiatement". Des déclarations inquiétantes, pour Mathieu Molimard. "La colchicine n'est pas un bonbon", déclare-t-il auprès de franceinfo. De son côté, le Professeur Gilles Bouvenot indique que si la colchicine est administrée à trop forte dose, elle peut causer des nausées, des vomissements et des diarrhées.
Les anticorps d'Eli Lilly. Il s'agit là d'une piste très sérieuse pour contenir le coronavirus, tant et si bien que ce traitement a été autorisé officiellement son utilisation par l'agence américaine du médicament (FDA). Cette dernière précise que ce médicament peut être donné par un médecin à toute personne de plus de 65 ans ayant des symptômes "modérés du coronavirus" ainsi qu'à toute personne âgée de plus de 12 ans ayant des prédispositions susceptibles d'engendrer de graves maladies. Ces anticorps ne sont pas autorisés aux malades hospitalisés. Selon la FDA, une seule injection de ce traitement réduit la nécessité de soigner en urgence les patients à haut risque malades du Covid-19.
L'Avigan. L'Avigan — dénomination commerciale du favipiravir — constitue un espoir dans la recherche d'un traitement contre le Covid-19. Cet antiviral, approuvé en 2017 au Japon, est habituellement utilisé pour lutter contre Ebola et des épidémies de grippe. Le favipiravir empêche la réplication virale, c'est-à-dire qu'il bloque la duplication du virus à l'intérieur d'une cellule. Des expérimentations sur l'animal ont démontré que ce médicament affecte le développement du fœtus. En conséquence, il n'est pas administré aux femmes enceintes. De plus, il n'est pas recommandé aux enfants et aux adolescents. Malgré ces supposés effets secondaires, certains médecins ont commencé à utiliser l'Avigan contre le coronavirus. Les premiers retours indiquent que ce traitement pourrait contribuer à raccourcir le temps de guérison des patients. L'AFP a rapporté qu'en Chine, le ministère des Sciences et Technologies a évoqué de "très bons résultats cliniques". Une autre expérimentation, réalisée par l'Université Fujita Health au Japon, a donné des "résultats non concluants." 25 essais sont en cours, notamment aux États-Unis, en Italie et au Japon.
L'anakinra. Selon une étude française, l'anakinra, habituellement destiné aux maladies rhumatismales, démontre des résultats "encourageants" sur les patients atteints de formes graves de Covid-19. Son application dans le traitement du nouveau coronavirus permet de bloquer l'interleukine-1, une des cytokines impliquées dans les " tempêtes inflammatoires ". Une équipe de recherche du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph (GHPSJ), a administré ce traitement à 52 patients atteints par le coronavirus pendant 10 jours. Selon les auteurs de l'étude, publiée dans la revue spécialisée The Lancet Rheumatology, l'anakinra a permis une "réduction statistiquement significative du risque de décès et de passage en réanimation pour assistance respiratoire par ventilation mécanique ". Un quart des malades traités avec l'anakinra ont été transférés en réanimation ou sont décédés, contre 73% dans le "groupe témoin". Aussi, dans le "groupe médicament", les besoins en oxygène ont diminué en 7 jours.
La chloroquine. La chloroquine (CQ) est un antipaludique répandu. Aux esquisses de l'épidémie, ce traitement a été encensé par le Pr Didier Raoult, directeur de l'IHU de Marseille. L'infectiologue a successivement réalisé quatre études qui démontraient une efficacité certaine de l'hydroxychloroquine (HCQ). Toutefois, après la publication d'une étude dans The Lancet, le décret autorisant la prescription de la CQ et HCQ en France avait été abrogé le 27 mai dernier, avant une volte face compte tenu des critiques fondées sur l'article de The Lancet. Par ailleurs, une étude française, réalisée sur près de 55 000 personnes, a admis que la chloroquine ou son dérivé, utilisés comme traitements "au long cours", ne protègent pas contre le coronavirus et ses conséquences. Cette expérimentation "ne suggère pas de rôle préventif de l'utilisation des antipaludéens de synthèse (APS) au long cours sur le risque de survenue d'une hospitalisation, d'une intubation ou d'un décès liés au Covid-19", ont conclu les auteurs. Une autre étude française, publiée dans la revue Nature le 22 juillet 2020, a confirmé que l'HCQ ne protège pas "les animaux lorsqu'elle est utilisée en prévention de l'infection". De plus, "l'étude montre donc que l'HCQ, qui possède des propriétés antivirales dans certains tests in vitro (à l'aide de cellules en culture), n'a pas d'efficacité antivirale in vivo chez le macaque dans les conditions spécifiques de ces travaux, et ce malgré une exposition pulmonaire importante."
L'azithromycine. L'azithromycine est un antibiotique largement utilisé, notamment dans le traitement des infections bactériennes conséquentes à une infection virale. Toutefois, selon la Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique, "l'azithromycine n'est pas efficace dans le traitement des infections virales. Par ailleurs, si elle a montré une activité sur certains virus in vitro (donc en laboratoire), son activité sur le SARS-CoV-2 n'est pas prouvée." Il est précisé qu'il "existe aujourd'hui très peu d'arguments scientifiques en faveur d'un bénéfice spécifique de l'azithromycine dans la prise en charge des patients atteints de Covid-19."
Le SNG001. Le SNG001 est un traitement par inhalation à base d'interférons bêta, une protéine naturelle qui intervient dans la réponse de l'organisme contre les virus. Selon une étude — réalisée par le laboratoire britannique qui le produit, Synairgen — les patients Covid-19 traités avec le SNG001 ont 79 % de chances de moins que les autres de développer des formes sévères de la maladie, c'est-à-dire nécessitant respirateur, ou pouvant entraîner la mort.
Le Remdesivir. Le Remdesivir, un antiviral développé par le laboratoire américain Gilead, n'est plus considéré comme un traitement efficace. L'OMS a même publié un communiqué officiel pour faire savoir que son administration n'était "pas conseillé pour les patients admis à l'hôpital pour le Covid-19, quel que soit le degré de gravité de leur maladie, car il n'y a actuellement pas de preuve qu'il améliore la survie ni qu'il permette d'éviter d'être placé sous ventilation artificielle" Un rapport de l'OMS sur le médicament pointe même "la possibilité d'importants effets secondaires". En France, la Haute Autorité de santé a estimé que le "service médical rendu" était "faible".
L'interféron alpha-2b. L'interféron alpha-2b (IFN-α2b) pourrait être une nouvelle piste de traitement contre le Covid-19. Cet antiviral, habituellement prescrit pour soigner l'hépatite C, a démontré des effets encourageants contre le nouveau coronavirus. Une équipe de recherche chinoise a expérimenté ce médicament sur 77 adultes atteints du Covid-19, et hospitalisés. Les malades ont été répartis dans trois groupes distincts : un premier recevait de l'IFN-α2b ; un second de l'arbidol (un antiviral contre la grippe) ; un troisième la combinaison d'IFN-α2b et d'arbidol. Dans un rapport d'expérience, publié dans la revue scientifique Frontiers in Immunology, les scientifiques ont souligné que l'IFN-α2b "a significativement réduit" la présence du virus "dans les voies respiratoires supérieures" des sujets. Parallèlement, les chercheurs ont constaté une diminution des "marqueurs inflammatoires IL-6 et CRP" responsables des "orages cytokiniques". Il est précisé qu'aucun patient "n'a développé de détresse respiratoire nécessitant une supplémentation en oxygène." Selon les auteurs, "ces résultats suggèrent que l'IFN-α2b devrait être davantage étudié" en tant que thérapie dans les cas de Covid-19.