Vaccin Pfizer : contre Omicron, une 3eme dose ou un nouveau vaccin ?

Vaccin Pfizer : contre Omicron, une 3eme dose ou un nouveau vaccin ?

PFIZER. Pfizer a annoncé que son vaccin restait "efficace" contre le variant Omicron, après trois doses. L'entreprise pharmaceutique américaine a également précisé qu'elle travaillait, avec BioNTech, sur la mise au point d'un nouveau vaccin, spécifique au nouveau variant : il serait disponible, s'il était nécessaire, d'ici mars prochain.

[Mis à jour le 8 décembre 2021, à 16h04] Pfizer et BioNTech ont conjointement annoncé, ce mercredi 8 décembre, qu'une troisième dose de leur formule anti-Covid permettait de maintenir l'efficacité du vaccin contre le variant Omicron. "Une troisième dose fournit un niveau d'anticorps neutralisants contre Omicron similaire à celui observé après deux doses" pour les autres variants, ont-ils précisé. "'Bien que deux doses du vaccin puissent toujours offrir une protection contre une [forme] grave causée par la souche Omicron, il ressort clairement de ces données préliminaires que la protection est améliorée avec une troisième dose de notre vaccin', a déclaré Albert Bourla, président-directeur général de Pfizer", précise encore le communiqué. "'Notre premier ensemble de données préliminaire indique qu'une troisième dose pourrait toujours offrir un niveau de protection suffisant contre les maladies de toute gravité causées par la variante Omicron', a déclaré Ugur Sahin, MD, PDG et co-fondateur de BioNTech", renchérit la suite du texte. En revanche, les entreprises ont spécifié qu'Omicron n'était "probablement pas suffisamment neutralisé après deux doses" seulement. Cependant, pas de panique : "Étant donné que 80% des épitopes de la protéine de pointe reconnus par les cellules T CD8+ ne sont pas affectés par les mutations du variant Omicron, deux doses peuvent toujours induire une protection contre une maladie grave". En des termes plus simples : deux doses du vaccin de Pfizer protègent tout de même contre les formes graves, même si le sujet est infecté par le variant Omicron.

En outre, les laboratoires américain et allemand ont annoncé travailler sur un nouveau vaccin, spécifiquement conçu pour neutraliser Omicron, si une telle formule s'avérait nécessaire. Ce vaccin serait disponible "d'ici mars" 2022. "Les sociétés continuent de faire avancer le développement d'un vaccin spécifique au variant Omicron et s'attendent à ce qu'il soit disponible d'ici mars au cas où une adaptation serait nécessaire pour augmenter encore le niveau et la durée de la protection", détaille le communiqué. Dans un contexte où le variant Omicron continue de faire monter en pression la communauté scientifique internationale, ces annonces ont de quoi rassurer. Reste encore à savoir si une nouvelle formule sera réellement nécessaire, et si les prochaines études confirmeront les données communiquées par Pfizer et BioNTech, selon lesquelles leur vaccin est toujours efficace contre le nouveau variant.

En savoir plus

Une dose de rappel du vaccin Pfizer, pour qui ?

Depuis le 1er septembre 2021, les personnes de plus de 65 ans ou sévèrement immunodéprimées peuvent se faire injecter une dose rappel de vaccin Pfizer/BioNTech pour renforcer leur immunité, 7 mois après leur dernière injection. À compter du 15 décembre 2021, les personnes de plus de 65 ans et les personnes vaccinées avec le vaccin Janssen devront avoir reçu une dose de rappel pour que leur pass sanitaire reste valide.

Depuis le 27 novembre 2021, toutes les personnes de plus de 18 ans sont éligibles à une nouvelle injection du vaccin, 5 mois après l'administration de la 2e dose. Le pass sanitaire est désactivé à compter du 15 janvier 2022 pour toute personne n'ayant pas effectué sa dose de rappel 7 mois après sa 2e dose (ou achevé son parcours vaccinal). 

Dans certains cas, il est même possible de recevoir une 4e dose, a indiqué le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV) dans son avis du 19 août : "Pour les personnes immunodéprimées ayant reçu une troisième dose de vaccin au deuxième trimestre 2021, la campagne de rappels constitue alors l'opportunité d'une quatrième dose." Sur son site, le ministère de la Santé précise que l'injection d'une 3e ou 4e dose de vaccin Pfizer concerne les personnes qui ont reçu une transplantation d'organe ou de cellules souches hématopoïétiques, celles sous chimiothérapie lymphopéniante ou traitées par des médicaments immunosuppresseurs fort, mais aussi les patients dialysés chroniques. 

Le vaccin Pfizer bientôt administré aux enfants de 5-11 ans ?

A compter du 15 décembre, la vaccination est officiellement ouverte aux enfants âgés de 5 à 11 ans atteints de comorbidités. Cette décision a été prise à la suite d'un avis de la Haute autorité de santé (HAS), qui avait rendu quelques jours auparavant un avis favorable à la vaccination des 5-11 ans à risque de faire une forme grave. Quelque 350 000 enfants sont concernés. Par ailleurs, un élargissement de la vaccination à l'ensemble des enfants de cette tranche d'âge est envisagé, "si possible d'ici à la fin de l'année", a précisé Jean Castex ce 7 décembre. Celle-ci se ferait uniquement sur la base du volontariat

Pour rappel, en septembre dernier, le groupe Pfizer avait dévoilé un avis favorable  pour la vaccination des enfants de 5-11 ans. Sur un échantillon de 2 268 enfants "volontaires", les deux groupes annoncent que le vaccin est "bien toléré" et qu'il offre une réponse immunitaire "robuste" à cette tranche d'âge. Quid des effets secondaires ? Des études préalables avaient montré que la dose entière pouvait provoquer des effets indésirables plus sérieux chez les enfants. Selon le communiqué, les 2 268 "volontaires" de 5 à 11 ans ont présenté des réactions "comparables" à celles de leurs aînés avec la formule complète. Les enfants ont en effet reçu des doses à 10 microgrammes par injection contre 30 microgrammes habituellement pour les plus âgés.

Un certain nombre de pays a déjà franchi le pas de la vaccination des moins de 12 ans. C'est notamment le cas des Etats-Unis, qui utilisent Pfizer pour vacciner les 5-11 ans, depuis le 3 novembre dernier, d'Israël et du Canada. En Europe, l'Autriche utilise également le vaccin de Pfizer/BioNTech pour vacciner les plus jeunes.

Le vaccin Pfizer/BioNTech est-il efficace contre le variant Omicron ?

L'entreprise Pfizer a annoncé ce mercredi 8 décembre sur son site que son vaccin était efficace contre le nouveau variant Omicron, après trois doses. Pfizer concède, par ailleurs, que deux doses de son vaccin ne sont sûrement pas suffisamment efficaces pour contrer Omicron. Par ailleurs, l'entreprise pharmaceutique a annoncé, conjointement avec l'allemand BioNTech, travailler sur un vaccin spécifiquement conçu pour lutter contre le variant Omicron, si un tel vaccin finissait par s'avérer nécessaire : il serait disponible dès mars 2022.

Le vaccin Pfizer est-il efficace contre le variant Delta ?

Les études sur l'efficacité du vaccin de Pfizer/BioNTech se poursuivent, et les centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américains ont publié de nouvelles conclusions le 27 juillet. Ils estiment que l'ensemble des vaccins peuvent perdre en efficacité contre l'infection et la transmission du variant Delta. Selon leurs données, la charge virale observée chez une personne infectée mais vaccinée est similaire à celle d'un malade non-vacciné, mais les CDC n'ont pas communiqué de chiffres. En parallèle, d'autres études confirme l'efficacité, plutôt conséquente, du vaccin Pfizer contre le variant Delta. Comme les recherches de l'institut de santé anglais dont les calculs conduisent à considérer le produit efficace à hauteur de 88%. Selon les données publiées ce 21 juillet 2021 dans la revue New England Journal of Medicine, les deux doses du vaccin sont suffisantes pour neutraliser cette nouvelle souche. Dans le détail et après analyse des 19 109 cas dont 4 272 avec le variant Delta, l'étude met en évidence qu'une seule dose du vaccin Pfizer ne protège qu'à 35 %, contre 88 % pour les deux doses.

Une étude réalisée par les autorités britanniques et publiée début juin dans la revue médicale The Lancet indique que le niveau d'anticorps neutralisants est près de six fois moins élevé en présence du variant Delta qu'en présence de la souche historique du virus. "Après une seule dose de Pfizer/BioNTech, 79% des personnes avaient une réponse anticorps détectable contre la souche originelle (du virus), mais cela tombait à 50% pour le variant Alpha, 32% pour le variant Delta et 25% pour le variant Beta" explique en détail l'étude. Une autre étude, faite en France par l'Institut Pasteur, expliquait fin mai que les anticorps neutralisants produits par la vaccination avec Pfizer/BioNTech sont trois à six fois moins efficaces contre le variant Delta que contre le variant Alpha.

Quelle est l'efficacité du vaccin Pfizer/Biontech contre le Covid ?

Les laboratoires américain et allemand avaient publié très tôt les résultats de la phase 3 des essais clinique. Il s'agit de la toute dernière avant que soient consolidés les résultats en vue d'une homologation officielle des autorités sanitaires, ce qui a été fait depuis dans l'UE, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et au Canada. Dans son communiqué de presse publié le 18 novembre, le duo américano-germanique a assuré que son vaccin était efficace à 95 %, sans donner plus de précision. Depuis, The New England Journal of Medicine, a publié l'intégralité des résultats des essais cliniques et a confirmé ce chiffre, qualifiant le tout de "triomphe". 

Tout au long de l'épidémie, plusieurs études ont démontré qu'il réduisait drastiquement les risques de développer des formes graves, la dernière étude EPI-PHARE réalisée fin mai par l'Agence nationale de sécurité des médicament (ANSM) et l'Assurance maladie avançait le chiffre de 87% de protection contre les formes sévères pour les plus de 75 ans, personnes les plus sujettes à une hospitalisation.

Le vaccin Pfizer-BioNTech reste-t-il efficace contre les virus mutants, qui se propagent en France ? La réponse est oui, selon BioNTech. Le 8 janvier, la société allemande a indiqué dans un communiqué que son produit, développé avec le laboratoire américain, "peut neutraliser" les variants détectés en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud. "Les anticorps des personnes ayant reçu le vaccin Pfizer-BioNTech COVID-19 neutralisent efficacement le SRAS-CoV-2 avec une mutation clé qui se trouve également dans deux souches hautement transmissibles", a précisé l'entreprise, selon l'AFP dont Le Figaro se fait l'écho.

Qui peut recevoir le vaccin Pfizer ?

Le vaccin Pfizer peut être administré à l'ensemble de la population éligible à la vaccination. Il est également, avec Moderna, recommandé dans la campagne de rappel pour les plus de 18 ans.

Quels sont les possibles effets secondaires du vaccin Pfizer ?

Si la protection offerte par le produit de Pfizer est conséquente, les effets secondaires sont également particulièrement scrutés par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à la suite de l'injection du vaccin. Dans son dernier rapport daté du 8 octobre, l'ANSM indique que 57 330 cas d'effets indésirables ont été analysés par les CRPV rapporteurs (Bordeaux, Marseille, Strasbourg et Toulouse). Au total, plus de 75 697 000 injections ont été réalisées au 30 septembre 2021. La majorité des effets indésirables sont attendus et non graves.

Par ailleurs, Philip Dormitzer, directeur scientifique de Pfizer, a déclaré mercredi 7 septembre au Financial Times que Pfizer et son co-développeur BioNTech "ont utilisé le niveau de dose minimum" pour obtenir une réponse immunitaire plus forte que celle obtenue avec le Covid-19. Il a ajouté qu'une dose plus élevée aurait pu entraîner davantage d'effets secondaires. "Si vous regardez ce qui s'est passé avec tous les vaccins Covid-19, ce sont souvent les effets indésirables qui ont déraillé"

Le zona, un vrai effet secondaire ?

Le zona pourrait-il devenir un effet secondaire reconnu du vaccin Pfizer ? Réputé pour avoir des effets secondaires bénins, le vaccin du laboratoire américain pourrait revoir son discours après la découverte de plusieurs cas de zona potentiellement liés à l'inoculation du vaccin anti-Covid. Le zona, qui est une maladie liée à la réactivation du virus de la varicelle, souvent observée chez des personnes aux défenses immunitaires faibles entrainant des pustules qui restent très douloureuses pendant des jours ou des semaines, a été recensé à 112 reprises selon l'Agence nationale de sécurité des médicaments, dont 86 fois avec le vaccin Pfizer-BioNTech. Pour l'heure, les cas sont peu nombreux mais ils sont tout de même sous la vigilance des autorités car cet effet secondaire n'a pas été évoqué par le laboratoire américain lors du lancement de son vaccin.

Des cas de myocardite ? 

Après quelques inquiétudes en Israël avec la découverte de plusieurs cas de myocardite et péricardites sur les jeunes patients, respectivement 64 et 111 cas ont été recensés depuis le début de la vaccination en France selon le dernier rapport de l'ANSM ce 16 juillet. L'agence fait savoir que "la majorité des cas sont rétablis ou en cours de rétablissement." Le signal de myocardite et péricardite est confirmé comme effet secondaire et surveillé au niveau européen mais l'ANSM indique que "ces effets indésirables rares ne remettent pas en cause le rapport bénéfice/risque du vaccin".  Ces inflammations cardiaques pourraient surtout survenir chez les hommes les plus jeunes, vaccinés par le produit Pfizer. En Israël, 275 cas de myocardite ont été détectés depuis le début de la campagne vaccinale, en décembre 2020. Au total, 5 millions de personnes ont été vaccinées dans le pays. Parmi eux, 95 % des cas de myocardite ont été déclarés comme "légers".

Quels sont les effets secondaires liés à la 2e dose ?

Vous venez d'avoir votre 2e dose et vous avez des courbatures, de la fatigue, des maux de tête, de la fièvre... Pas de panique, ce sont des symptômes classiques après la deuxième dose avec les vaccins à ARN messager. La première dose permet de créer la réponse immunitaire spécifique à la protéine Spike du virus provoquant le Covid-19, alors que la deuxième dose réactive le système immunitaire", explique à LCI Morgane Bomsel, chercheuse du CNRS à l'Institut Cochin. "Pour avoir une bonne réponse immunitaire, il faut que notre système soit activé par une inflammation transitoire". "La seconde dose correspond à une réponse immunitaire plus forte, puisqu'on ne part pas de zéro, avec déjà un certain taux d'anticorps créé par la première injection", explique Bernard Bégaud, professeur de pharmacologie à l'université de Bordeaux. "Avec une nouvelle dose, celui-ci monte alors beaucoup plus haut. Et plus vous êtes immunisé, plus vous répondez à l'injection, et plus vous pouvez exprimer des effets latéraux à cette réponse immunitaire."

Quels sont les effets secondaires liés au rappel ?

Les effets secondaires de la dose de rappel du vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech sont sensiblement les mêmes que n'importe quel autre vaccin : douleur au bras, fatigue, fièvre...

Une seule dose de Pfizer efficace aussi efficace que deux ?

Une étude publiée le 10 mars dans la revue scientifique New England Journal of Medecine indique qu'une seule dose du vaccin Pfizer administrée à une personne ayant déjà contracté le Covid-19 protège davantage qu'une vaccination complète, soit deux injections, chez une personne encore épargnée par le virus. Les anticorps seraient entre 10 fois et 45 fois plus nombreux dans le cas d'une immunité préexistante. Les chercheurs à l'origine de l'analyse ont expliqué que "des études de suivi en cours montreront si ces différences précoces dans les réponses immunitaires se maintiennent sur une période de temps prolongée." En février, la Haute Autorité de Santé défendait déjà l'idée de prendre en compte le mémoire immunitaire des anciens malades et de n'utiliser qu'une seule dose du vaccin Pfizer sur ces personnes, en guise de piqûre de rappel. 

Quel délai entre les deux doses ?

Initialement, le délai entre les deux doses du vaccin Pfizer était de 35 jours. Désormais, il est possible de décaler les deux doses de seulement 21 jours.

Quel délai entre les deux premières doses et le rappel ?

Quand faire sa dose de rappel, au cas par cas ? Récapitulatif : 

  • J'ai été infecté puis j'ai reçu une dose de vaccin : 5 mois après la dose unique
  • J'ai eu une dose puis j'ai été infecté par le Covid au moins 15 jours après : 5 mois après l'infection
  • J'ai eu une dose, j'ai été infecté par le Covid moins de 15 jours après, puis j'ai reçu une deuxième dose : 5 mois après la 2eme dose
  • J'ai reçu deux doses puis j'ai été infecté par le Covid : 5 mois après l'infection
  • J'ai été infecté par le Covid puis j'ai reçu deux doses : 5 mois après la 2eme dose

Composition du vaccin Pfizer

La Food and Drug Administration (agence américaine du médicament) a publié la liste des composants du sérum fabriqué par le duo américano-germanique. On retrouve ainsi des lipides, du sucre, du sel et de l'eau, tout cela venant accompagner le principe actif de l'ARN-Messager, qui vise à donner à l'organisme les informations génétiques nécessaires pour déclencher une protection contre le virus. Plus en détail, on retrouve dans le vaccin de Pfizer quatre types de sel (chlorure de potassium, chlorure de sodium, phosphate de potassium monobasique, phosphate dibasique de sodium dihydraté), chargés d'équilibrer le pH de la préparation.

Dans quels pays le vaccin Pfizer est-il disponible ?

La France participe activement à la production du vaccin Pfizer, depuis le vendredi 9 avril grâce à un site de l'industriel Delpharm, mobilisé pour mettre en flacon le précieux liquide anti-covid. Emmanuel Macron s'est rendu dans l'usine d'Eure-et-Loire, pour le lancement de la production du vaccin. Le président de la République a rappelé l'objectif du gouvernement : produire 250 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 cette année. "Nous allons nous organiser pour, sur notre sol, développer de la capacité de production de la substance même d'ARN messager", a-t-il déclaré, lors de ce déplacement. Le vaccin Pfizer-BioNTech est le premier à avoir été autorisé sur le sol français. D'après l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), 0,2% des vaccinés ont fait part d'effets secondaires. Sur BFMTV, ce vendredi, le directeur vaccins de Pfizer France, David Lepoittevin affirmait que le sérum maintenait "un très haut niveau d'efficacité" face aux variants britannique, sud-africain et brésilien.

L'Europe compte pour la moitié de la production de vaccins Pfizer, alors que les Vingt-Sept accélèrent la vaccination sur leur territoire. Le laboratoire américain compte vendre aux États-Unis jusqu'à 600 millions de doses, 120 millions de doses pour le Japon et 40 millions pour la Grande-Bretagne. D'autres pays ont passé commande auprès du laboratoire américain, dont la Chine, l'Indonésie et le Canada. De son côté, la Commission européenne a commandé 300 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech. Ce réassort porte à 600 millions le nombre de doses commandées pour l'Union européenne. "Nous avons désormais sécurisé l'achat de suffisamment de doses pour vacciner 380 millions d'Européens, soit 80 % de la population européenne, et d'autres vaccins vont suivre dans les semaines et mois à venir ", a déclaré Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, lors d'une conférence de presse, citée par Le Monde.

La laboratoire américain s'est associé à l'institut Biovac installée au Cap en Afrique du Sud pour produire des vaccins sur place. La nouvelle est historique puisque qu'il s'agira du premier vaccin à ARN messager produit sur le continent africain. Le laboratoire se fixe pour objectif de produire d'ici à 2023 au moins 100 millions de doses par an. La production devrait débuter dès l'année prochaine et il est déjà acté que toutes les doses produites en Afrique seront uniquement à destination des pays africains. C'est une façon pour le continent d'être moins dépendant des pays étrangers même si cela ne suffira pas pour vacciner tout un continent. Le président Ramaphosa s'est en tout cas réjoui de la conclusion du partenariat et l'a qualifié de "progrès majeur pour surmonter l'inégalité vaccinale".

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