Une nouvelle arme contre le Covid à venir ?
Cet été, la Commission européenne a passé commande auprès d'une société américaine pour le futur septième vaccin. Mais quand fera-t-il son entrée dans l'Hexagone ? On fait le point.
Et de sept ! Au début du mois d'août, la Commission européenne a signé un nouveau contrat avec la société américaine Novavax pour une commande de plus de 200 millions de doses de vaccin contre le Covid-19. Ça sera donc le septième vaccin a être accepté par Bruxelles, après AstraZeneca, BioNTech-Pfizer, CureVac, Moderna, Sanofi-GSK et Janssen Pharmaceutica NV.
Une bonne nouvelle, car celui-ci permettrait de gonfler les stocks de vaccin en Europe. Mais ce n'est pas tout, selon des dernières études réalisées aux États-Unis, le produit pourrait se montrer très efficace contre les nouveaux variants, souvent plus coriaces. Après le feu vert de la Commission européenne le 4 août dernier, il ne reste plus qu'à l'Agence européenne du médicament (EMA) de valider ou non ce nouveau vaccin. Le cas échéant, le petit nouveau sur le marché pourrait faire son entrée à la fin de l'année 2021. Mais pour le moment, aucune date officielle n'a été donnée.
Et en France ?
Sur les 200 millions de doses précommandées, combien reviendront à la France ? "Les États membres pourront acheter jusqu'à 100 millions de doses de ce vaccin, avec une option pour 100 millions de doses supplémentaires, en 2021, 2022 et 2023, une fois que le vaccin aura été examiné et approuvé par l'EMA comme étant sûr et efficace", avait précisé la Commission européenne, en août dernier, dans un communiqué.
Située dans l'État du Maryland aux États-Unis, l'entreprise Novavax développe des vaccins de nouvelle génération efficaces contre les maladies infectieuses graves. À la suite de l'apparition puis au développement de la pandémie de SARS-CoV-2, la société avait conclu un accord d'un montant de 1,6 milliard de dollars avec le gouvernement fédéral, au mois de juillet, afin de mettre au point puis fabriquer un vaccin expérimental contre le Covid-19. La société pharmaceutique a commencé à entamer ses essais de phase III au début de l'automne au Royaume-Uni. Selon le porte-parole de la Commission européenne, le vaccin de Novavax "est un vaccin sous-unitaire à base de protéines". Il se conserverait entre 2 et 8°C selon le site France Science, un avantage de taille puisqu'il est donc plus facile à stocker que le vaccin de Pfizer, par exemple, qui exige des températures plus extrêmes. Ce remède a été choisi par la Commission européenne avec l'appui des États membres "sur la base d'une évaluation scientifique solide, de la technologie utilisée, de l'expérience acquise par la société en matière de développement de vaccins et de sa capacité de production, qui lui permettra d'approvisionner tous les États membres".
Avec les premiers résultats des essais cliniques, les laboratoires sont optimistes quant à la résistance du vaccin Novavax aux nouveaux variants. Testé sur 30 000 personnes aux États-Unis, le produit américain s'est montré efficace "à 100 % contre les formes modérées et sévères de la maladie, et à 90,4 % globalement". Contre les "variants prédominants", les essais montrent également une efficacité à 93 % du vaccin.