Le 14-Juillet version Sarkozy
2007 : la rupture
Pour son premier 14-Juillet , Nicolas Sarkozy jette aux oubliettes plusieurs "rites" de la fête nationale qu'on croyait jusqu'alors immuables. Le principal : l'interview télévisée du chef de l'Etat. Celle-ci sera purement et simplement supprimée. La garden-party, elle, est consacrée aux anonymes, des "personnes qui ont été victimes de souffrances ou d'épreuves difficiles". Enfin, le défilé militaire est placé sous le signe de l'Union européenne. Nicolas Sarkozy a invité des détachements des 26 partenaires européens à venir défiler avec les troupes françaises à Paris.
2008 : la polémique
En 2008, la rupture devient polémique. Nicolas Sarkozy a invité de nombreux chefs d'Etat du pourtour méditerranéen au défilé militaire. La veille du 14-Juillet, le 13, ils étaient tous à Paris pour l'acte fondateur de l'Union pour la Méditerranée. Mais faire du Syrien Bachar al-Assad, de l'Egyptien Hosni Moubarak, ou encore du Tunisien Ben Ali des invités d'honneur de la fête nationale passe mal. L'histoire a depuis confirmé que ces invités ne méritaient peut-être pas tant d'égards...
2009 : plus classique ?
Le défilé du 14-Juillet 2009 revient aux fondamentaux. Un hommage particulier sera rendu aux troupes françaises engagées sur tous les théâtres d'opérations extérieures, notamment en Afghanistan. La France fête aussi le 75e anniversaire de l'Armée de l'air. Seule originalité : l'Inde est l'invitée d'honneur de la fête nationale. Pour la première fois, ses troupes sont présentes sur les Champs Elysées. La Garde Républicaine reste, elle, la star du défilé et a comme chaque année l'honneur d'escorter le chef de l'Etat.
2010 : l'Afrique à l'honneur
En 2010, Nicolas Sarkozy rompt cette fois avec la tradition de la Garden Party de l'Elysée, sacrifiée en période de rigueur budgétaire. C'est l'Afrique qui cette fois est l'invitée du défilé militaire. Un geste de la France envers ses anciennes colonies qui de nouveau a suscité l'émoi des défenseurs des droits de l'Homme. Ces derniers ont condamné la présence, parmi les 14 nations représentées, de militaires accusés de crimes de guerre.