Voici pourquoi l'homme n'a pas pu rencontrer d'extraterrestres, selon un astronome
L'homme n'a jamais rencontré d'extraterrestre, c'est un fait. Mais comment l'expliquer ? Michael Garrett, astronome et membre du département de physique et d'astronomie de l'Université de Manchester s'est penché sur la question. Il met en avant le phénomène du "Grand filtre" selon lequel, un évènement empêche la vie intelligente, en l'occurrence la vie humaine, de devenir interplanétaire et court à sa propre destruction si elle conserve un seul et unique foyer. Voilà pourquoi, l'homme pourrait s'en remettre à l'intelligence artificielle (IA).
Michael Garrett souligne "la nécessité cruciale d'établir rapidement des cadres réglementaires pour le développement de l'IA sur Terre et l'avancement d'une société multiplanétaire afin d'atténuer ces menaces existentielles" dans Science alert. Attention, plusieurs spécialistes ont déjà mis en garde contre l'IA. Dans le magazine Wired, en 2007, le physicien et théoricien Stephen Hawking craignait déjà que "l'IA ne remplace complètement les humains. Si les gens conçoivent des virus informatiques, quelqu'un concevra une IA qui s'améliorera et se répliquera. Ce sera une nouvelle forme de vie qui surpassera les humains". "Les inquiétudes concernant la superintelligence artificielle (ASI) deviennent un problème majeur. Combattre cette possibilité au cours des prochaines années est un objectif de recherche croissant pour les leaders du domaine", poursuit Garrett.
Concrètement, le risque posé par l'ASI est le suivant : ne plus avoir besoin de la vie biologique qui l'a créée. "En atteignant une singularité technologique, les systèmes ASI dépasseront rapidement l'intelligence biologique et évolueront à un rythme qui dépassera complètement les mécanismes de surveillance traditionnels, entraînant des conséquences imprévues et involontaires qui ne seront probablement pas alignées sur les intérêts biologiques ou l'éthique" s'inquiète Michael Garrett. Si la situation semble désespérée, M. Garrett, lui, n'est pas forcément de cet avis.

En effet, son analyse est basée sur un univers où l'ASI et les humains occupent le même espace. En revanche, si nous parvenons à atteindre le statut multiplanétaire, ce qui n'a encore jamais été le cas, les perspectives pourraient devenir bien différentes. "Par exemple, une espèce biologique multiplanétaire pourrait tirer parti d'expériences indépendantes sur différentes planètes, diversifiant ainsi ses stratégies de survie et évitant éventuellement l'échec ponctuel auquel est confrontée une civilisation planétaire", explique-t-il. Ce modèle d'existence distribué augmente la résilience d'une civilisation biologique face aux catastrophes induites par l'IA en créant de la redondance.
Le statut multiplanétaire pourrait même faire plus que simplement survivre à l'ASI. Cela pourrait nous aider à le maîtriser. Michael Garrett imagine des situations dans lesquelles nous pouvons expérimenter de manière plus approfondie l'IA tout en la maîtrisant. Imaginez une IA sur un astéroïde isolé ou une planète naine, exécutant nos ordres sans accès aux ressources nécessaires pour échapper à sa prison. "Cela permet de créer des environnements isolés où les effets de l'IA avancée peuvent être étudiés sans risque immédiat d'annihilation mondiale", écrit Garrett, toujours dans Science alert.