Ce qu'il y a dans les bunkers des ultrariches dépasse l'entendement
Nouvellement entrées dans l'ère de "l'ébullition mondiale" selon les termes d'Antonio Guterres le Secrétaire général des Nations unies, les personnes les plus riches du globe font la course à la vie sous terre. Un nouveau mode de vie auquel certains se préparent mieux que d'autres. Ces 15 dernières années, les grands patrons de la tech ont tous acquis un morceau de terre, dans un petit coin de paradis, isolé du monde pour y bâtir des bunkers, et ainsi être prêt en cas de cataclysme mondial. Mais derrière ces constructions souterraines, il y a souvent des délires mégalomanes toujours plus destructeurs pour la biodiversité de la planète.
Le patron d'Amazon, Jeff Bezos, est le propriétaire d'un complexe de trois manoirs acheté 237 millions de dollars, qu'il projette de détruire pour construire à la place une immense propriété, sur l'île d'Indian Creek en Floride, appelée le bunker des milliardaires. Le milliardaire Peter Thiel, visage de PayPal, a lui aussi tenté de construire son bunker sur une parcelle de 200 hectares en Nouvelle-Zélande, un projet qu'il a dû abandonner suite à la persévérance des militants écologistes de l'île.
Avant eux, le PDG de Facebook (Meta) s'était déjà positionné sur la question du survivalisme. Depuis 2014, le couple Zuckerberg amasse des morceaux de terre dans l'archipel de Hawaï. Grâce à une série de transactions, ils ont créé un domaine de 566 hectares baptisé Koolau Ranch sur lequel ils feraient entre autres construire un méga bunker souterrain de 450 mètres carrés. Selon le magazine américain Wired, il s'agit là d'un projet top secret, puisque la majorité des personnes travaillant sur le chantier ont dû signer un accord de non divulgation.

Le complexe s'articule autour de deux gigantesques manoirs communicants et reliés au bunker. En plus de la trentaine de chambres et de salles de bain, la propriété compterait une salle de sport, des piscines, des salles de conférences et un court de tennis. À cela s'ajoutent pas moins de 11 cabanes dans les arbres, reliées entre elles pour qu'en cas de pépin, les habitants de Koolau Ranch n'est pas à être en contact avec le sol. Selon certaines estimations, le prix total du complexe s'élèverait à 245 millions d'euros. Zuck, comme il se fait appeler sur Instagram, a aussi décidé d'y héberger des bœufs waguy, réputés pour leurs viandes. Sur une publication postée sur la plateforme dont il est le propriétaire, il explique vouloir créer un élevage pour y développer "les meilleurs bœufs du monde" en les nourrissant de farine de macadamia et de bière, qu'il produit dans son ranch.
Le problème de toutes ces nouvelles constructions est qu'elles se font au prix de centaines d'hectares d'espaces naturels. Indian Creek est un îlot artificiel construit en mer, sa construction a nécessité la destruction d'habitats naturels marins et la mise en place d'un chantier faramineux au même titre que le ranch de Mark Zuckerberg qui se dit pourtant préoccupé par les enjeux climatiques et développe une campagne de communication à grande échelle au sujet de la neutralité carbone voulue par son entreprise Meta d'ici à 2030. Le géant de la tech pollue pour se protéger des conséquences de la pollution.