Cet inquiétant phénomène sous-marin pourrait provoquer davantage de tempêtes

Cet inquiétant phénomène sous-marin pourrait provoquer davantage de tempêtes Ce phénomène sous-marin, observé par des spécialistes, pourrait avoir de terribles conséquences.

L'été 2024 a été le plus chaud jamais enregistré, a annoncé l'observatoire européen Copernicus. Le phénomène El Niño n'a pas aidé, provoquant des températures de l'eau anormalement élevées, notamment dans le Pacifique. Ces événements, sous l'effet du réchauffement climatique, menacent la nature et les fonds marins n'y échappent pas. Les récifs coralliens sont particulièrement touchés alors qu'ils abritent une grande diversité de la vie sous-marine, qui en a besoin pour se nourrir. 

Ils subissent, en effet, un processus dangereux, provoqué par la hausse des températures. Lorsque l'eau se réchauffe, les coraux expulsent les algues symbiotiques, qui sont à l'origine de leur couleur. Ils sont donc victimes d'un blanchissement. L'Observatoire des récifs coralliens de l'Administration nationale océanique et atmosphérique des États-Unis (NOAA) a informé qu'il s'agissait du quatrième mondial en 30 ans. Pour être qualifié ainsi, le blanchissement doit impacter les trois bassins océaniques (Atlantique, Pacifique, Indien) de manière significative et pendant 365 jours. Cela s'est déjà produit en 1998, en 2010 et entre 2014 et 2017. En 2024, il a été confirmé dans 62 pays et territoires et il pourrait continuer de croitre. 

A cause de cette perte, les coraux voient leur taux de mortalité augmenter car les algues leur transfèrent jusqu'à 90% des nutriments qu'elles parviennent à produire par photosynthèse. Sans elles, le corail est donc privé d'une source de nourriture essentielle. S'il peut provisoirement s'acclimater en trouvant lui-même son alimentation, plus la symbiose s'interrompt longtemps, plus il est en danger. Un tel phénomène entraine aussi un risque de mortalité élevé des espèces qui dépendent du corail. Cela compromet également la protection naturelle contre les tempêtes côtières.

"De février 2023 à avril 2024, un blanchissement important des coraux a été documenté dans les hémisphères nord et sud, dans chaque bassin océanique", a expliqué Derek Manzello , coordinateur de la NOAA, dans un communiqué. Plus de 54 % des zones coralliennes ont ainsi subi au cours de la dernière année un "stress thermique" élevé. La NOAA estime aussi que 30 à 50% des récifs des coraux ont déjà péri et qu'ils pourraient totalement disparaitre d'ici la fin du siècle, si la situation n'évolue pas.