Cette ville située aux Etats-Unis ne verra plus le soleil avant deux mois
Le phénomène des "nuits polaires" est lié à l'inclinaison de la Terre par rapport à son orbite autour de Soleil, laquelle provoque une l'alternance entre la partie éclairée et la partie non éclairée de la planète. En hiver, le soleil ne dépasse pas la ligne d'horizon de l'extrémité nord du globe, plongeant les régions septentrionales dans l'obscurité.
C'est pourquoi, les "nuits polaires" ont lieu dans les villes présentes au nord du cercle polaire arctique et au sud du cercle polaire antarctique. Leur temporalité varient en fonction de la distance entre la localité et les pôles. Plus la commune en est éloignée, mois de temps sa phase de nuits polaires durera. Dans les Îles Lofoten, en Norvège, la population est amenée à vivre des semaines sans soleil, avec une obscurité continue de décembre à janvier. Mais dans d'autres régions, comme au Pôle Nord, les nuits polaires peuvent durer jusqu'à 179 jours.
"Malgré son nom, la nuit polaire n'est pas un bloc continu de nuit pure. La lumière du Soleil reste réfractée à l'horizon même quand le Soleil s'est couché. Ainsi, à de nombreuses latitudes, la plupart des jours peuvent être dominés par différentes phases de "crépuscule polaire", explique toutefois National Geographic.

À Utqiagvik, un village de cinq milles habitants au nord de l'Alaska, la nuit est tombée à 13h27 (heure locale), lundi 18 novembre. Le 22 janvier 2025, le soleil fera son grand retour à 13h15, mais ne tardera pas à se recoucher au bout de 48 minutes. Après cette visite furtive, les journées se rallongeront de nouveau comme avant. Durant ces 64 jours, les habitants pourront toujours bénéficier de la lumière du crépuscule pendant environ six heures au cours de la journée.
La pénombre n'est cependant pas sans effet sur le corps humain. Pour compenser ce déficit d'ensoleillement, les habitants utilisent la luminothérapie et se complémentent en vitamine D. Cela permet de combattre la dépression saisonnière notamment. Malgré tout, les populations présentes en Arctique et en Antarctique sont habituées à cette forte baisse des températures, atteignant les -27°C en moyenne en janvier.
Ils ont même à cœur de garder une routine et de participer à des activités sociales pour prendre soin de leur santé mentale. À ce sujet, un habitant de Svalbard, un archipel norvégien situé dans la région de la mer de Barents, fait preuve d'un fort optimisme au micro de la radio américaine NPR : "Il faut voir la beauté dans (l'obscurité), ce qui n'est pas du tout difficile pour moi [...]. Je me sens encore plus proche de la nature lorsque je marche dans l'obscurité".