Les parents d'un enfant autiste lancent un appel à l'empathie
Mark et Cathy Mulholland sont les parents de Malachy, 10 ans, autiste. Et ils ne supportent plus le regard moqueur et sans empathie des autres personnes lorsqu'ils font des sorties en famille. Déjà victime de sévères difficultés d'apprentissages, Malachy doit aussi vivre avec les railleries des personnes qui montrent du doigt sans comprendre. Alors Mark et Cathy ont décidé de lancer un appel pour changer les choses.
"Je voudrais dire aux personnes qui se moquent de Malachy quand nous sommes dehors que mon fils et notre famille ont assez à faire pour trouver des activités appropriées et lui faire vivre de bonnes expériences sans avoir à supporter les autres imiter un enfant avec des besoins spécifiques qui voudrait seulement s'amuser", a déclaré Mark. "Malachy a besoin d'être dehors. Il a besoin de faire des activités qu'il apprécie. Nous essayons vraiment de garder notre fils et notre famille loin de ces attitudes négatives. Son bonheur est beaucoup plus important que n'importe quels opinions ou jugements et nous continuerons à l'amener dehors", poursuit-il.
Sortir de l'indifférence
L'organisation caritative National Autistic Society a publié il y a quelques semaines un rapport faisant un état des lieux de la situation des personnes autistes en Irlande et a lancé une campagne de sensibilisation. C'est à cette occasion que les parents de Malachy ont pris la parole, rapporte le Belfast Telepgraph. L'Irlande n'est pas le seul pays à se pencher sur la question de l'autisme. En France aussi, une étude de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), rendu public en avril dernier, conclue que la prise en charge est défaillante pour les enfants et catastrophique pour les jeunes adultes. La conférence nationale du handicap, qui s'est tenue le 19 mai dernier, a permis l'ouverture de 50 nouvelles unités d'enseignement en école maternelle pour la rentrée 2016, afin de mieux répondre aux besoins de ces très jeunes enfants. Il reste encore du travail mais comme l'a souligné Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, on est "sorti de l'indifférence et de l'immobilisme".
La directrice de la National Autistic Society, qui se tenait aux côtés des parents de Malachy, s'est aussi exprimée, faisant passer une note d'espoir : "L'autisme est compliqué et les autistes ou leurs parents ne s'attendent pas et ne veulent pas tomber sur des experts dans la rue. Mais notre étude montre que lorsque les gens ont identifié une personne autiste, ils ont tendance à réagir avec empathie et compréhension".