Attentat au Niger : qui sont les huit personnes tuées ?
"C'est un drame absolument sans précédent", déplore Marie-Pierre Caley, directrice générale d'Acted, l'ONG qui employait certaines victimes de l'attentat au Niger. Dimanche, huit personnes ont été tuées dans une embuscade dans la zone de Kouré, à l'est de Niamey, au sud-ouest du pays. "Il y a huit morts : deux Nigériens dont un guide (touristique) et un chauffeur, les six autres sont des Français", a annoncé à l'AFP le gouverneur de Tillabéri, Tidjani Ibrahim Katiella. Paris a confirmé que des Français avaient péri, sans en préciser le nombre.
"La plupart des victimes ont été abattues par balle et une femme qui a réussi à s'enfuir a été rattrapée et égorgée. Sur place, on a trouvé un chargeur vidé de ses cartouches. On ne connaît pas l'identité des assaillants mais ils sont venus à moto à travers la brousse et ont attendu l'arrivée des touristes. Le véhicule emprunté par les touristes appartient à l'ONG Acted", a expliqué une source à l'AFP.
"Parmi les huit personnes tuées au Niger, plusieurs sont des Français, salariés d'Acted", a indiqué de son côté à l'AFP Joseph Breham, avocat de l'ONG. L'armée française a apporté un appui aux troupes nigériennes après cette attaque, a annoncé l'état-major des Armées dans la capitale française. La région de Kouré, connue pour ses girafes, est une vaste zone instable. Elle est située dans la zone de "trois frontières" entre Niger, Burkina Faso et Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens, dont l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
Les victimes de l'attaque au Niger avaient toutes entre 25 et 50 ans. Ces personnes ont d'abord été présentées comme des touristes, avant qu'il ne soit annoncé qu'ils étaient tous expatriés de l'ONG Acted. Quatre hommes et quatre femmes ont été tuées, indiquent également les responsables d'Acted, qui annoncent qu'ils vont déposer plainte pour "savoir précisément ce qu'il s'est passé". Le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure, avec la sous-direction antiterroriste.