Le retour sur la Lune, c'est déjà pour le mois prochain ! Une première date fixée

Le retour sur la Lune, c'est déjà pour le mois prochain ! Une première date fixée Un premier vaisseau spatial américain va se poser sur la Lune très bientôt. L'alunissage est prévu dès le mois prochain à une date précise...

Après un demi-siècle d'absence, les États-Unis se préparent à marquer leur grand retour sur la Lune, avec cette fois l'idée d'y établir une base durable. Mais le programme Artemis, qui vise à envoyer de nouveau des astronautes sur notre satellite, a pris du retard. La première étape clé du projet, Artemis I, qui consistait à mettre un vaisseau spatial non habité (Orion) sur une orbite lunaire, avant un retour sur Terre, s'est déroulée fin 2022 sans problème majeur. Artemis II, qui devait cette fois emmener trois astronautes américains et un canadien autour de la Lune, sans encore poser le pied dessus, a en revanche plus de mal à décoller. La mission n'a pas eu lieu en 2023 comme prévu et la NASA a annoncé le report de ce deuxième vol de test en 2025, ce qui devrait décaler d'autant le retour de l'humain à la surface de la Lune.

Pourtant, le premier grand saut, avec alunissage cette fois, aura lieu dès le mois prochain et sera mené par une société privée ! Ce projet ambitieux est en effet porté par Astrobotic, une entreprise américaine qui pourrait devenir la première dans le secteur privé à se poser avec succès sur le sol lunaire. Son vaisseau spatial, baptisé Peregrine, sera lancé sans équipage. Il transportera des instruments de la NASA pour étudier l'environnement lunaire, une autre étape essentielle dans la préparation des missions habitées du programme Artemis.

Le lancement de Peregrine est prévu pour le 24 décembre, depuis la Floride, à bord du nouveau lanceur Vulcan Centaur, du groupe industriel ULA. Le voyage jusqu'à l'orbite lunaire prendra quelques jours seulement, mais un délai a été décidé pour donner au vaisseau des conditions d'éclairage optimales avant de toucher l'astre lunaire. La date de l'alunissage est donc fixée au 25 janvier prochain.

Le PDG d'Astrobotic, John Thornton, a récemment précisé lors d'une conférence de presse que la descente se fera de manière autonome, sans intervention humaine, mais sera surveillée depuis le centre de contrôle de l'entreprise. Il a aussi souligné que l'un des grands défis de cette mission était de réussir de se poser sur la Lune en écrasant les coûts, alors que seulement la moitié des missions du genre ont été couronnées de succès. A ce jour, seuls quatre pays ont en effet réussi à se poser sur la Lune : l'URSS en et les États-Unis dans les années 1960, puis la Chine et, très récemment, l'Inde.

Pour résister à ces concurrents, la NASA a signé des contrats avec plusieurs entreprises, telles qu'Astrobotic, mais aussi Firefly Aerospace, Draper et Intuitive Machines, cette dernière devant décoller en janvier à bord d'une fusée SpaceX. L'initiative de la NASA de confier à des entreprises américaines le transport de matériel scientifique vers la Lune, connue sous le nom de CLPS (Commercial Lunar Payload Services), vise à encourager le privé à s'investir dans la conquête spatiale et à s'offrir des services de transports à moindre coût.

Chris Culbert, le responsable du programme CLPS, a souligné que la NASA est consciente des risques et accepte que certaines de ces missions puissent échouer. Cependant, il affirme que le CLPS a déjà eu un impact sur l'infrastructure nécessaire au retour américain sur la Lune, qui devrait donc bien avoir lieu dans les toutes prochaines années.