Attentat en Russie : le Kremlin soupçonne des liens entre les assaillants présumés et l'Ukraine

Attentat en Russie : le Kremlin soupçonne des liens entre les assaillants présumés et l'Ukraine Après l'attaque terroriste survenue vendredi 22 mars près de Moscou, en Russie, le Kremlin soupçonne que les suspects arrêtés avaient des contacts en Ukraine. Kiev rejette l'accusation.

L'attaque terroriste met de l'huile sur le feu de la guerre russo-ukrainienne. Après l'attentat qui s'est déroulé vendredi 22 mars à côté de Moscou, la Russie a annoncé l'arrestation de onze individus, "dont quatre terroristes directement impliqués dans l'attentat", selon les agences de presse russes, rapporte Ouest-France. Les suspects auraient des "contacts" en Ukraine, selon les services de sécurité russe.

"Après avoir commis l'attentat terroriste, les criminels comptaient franchir la frontière russo-ukrainienne et avaient des contacts appropriés du côté ukrainien", a indiqué le Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie (FSB), ajoutant que les assaillants présumés ont d'ailleurs été arrêtés dans une région frontalière. Des propos repris par le président russe, Vladymyr Poutine, ce samedi 23 mars, lors d'une prise de parole télévisée. "Selon des données préliminaires (des enquêteurs), une fenêtre avait été préparée pour qu'ils franchissent la frontière ", a-t-il accusé avant d'assurer que " ceux qui sont derrière ces terroristes seront punis " et qu'ils " n'auront pas un destin enviable ", relaie Ouest-France.

Des accusations "absurdes" pour la présidence ukrainienne

​​​​​​​L'Ukraine rejette fermement ces accusations. "On s'attendait à ce que la version des responsables russes soient la piste ukrainienne", a confié, le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak sur X. "Les déclarations des services spéciaux russes concernant l'Ukraine sont absolument intenables et absurdes. [...] L'Ukraine n'a pas le moindre lien avec l'incident ", a-t-il ajouté.

L'enquête ouverte vendredi soir par les services russes se poursuit. Le secrétaire général d'Interpol, Jürgen Stock, a déclaré que l'organisation était prête à soutenir les enquêteurs russes dans leurs investigations après l'attentat.

En "état de guerre"

Avant que l'attaque ne soit revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique, l'Ukraine avait mis un point d'honneur à nier toute implication, rappelle le quotidien français. Le pays avait été victime, le matin même, d'une des frappes russes les plus importantes depuis le début de la guerre. Dans l'après-midi, vendredi 22 mars, pour la première fois, le porte-parole du Kremlin avait convenu que la Russie était "en état de guerre".