Interview de Netanyahou sur LCI : "Notre victoire, c'est la victoire de la France", assure le Premier ministre israélien

Interview de Netanyahou sur LCI : "Notre victoire, c'est la victoire de la France", assure le Premier ministre israélien Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s'est exprimé sur la chaîne LCI ce jeudi 30 mai, lors d'un entretien. Il a notamment estimé que "la victoire d'Israël, c'est la victoire contre l'antisémitisme".

Un message vers la France. La chaîne LCI a diffusé, ce jeudi 30 mai, une interview de Benyamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien a été questionné sur la situation dans la bande de Gaza, sur les offensives menées à Rafah ou encore le sort des otages du Hamas. Durant cet entretien, il a notamment estimé que "la victoire d'Israël, c'est la victoire de la France". "Notre victoire - c'est votre victoire", a-t-il déclaré en français, depuis Tel-Aviv. "Notre victoire c'est la victoire d'Israël contre l'antisémitisme, c'est la victoire de la civilisation judéo-chrétienne contre la barbarie. C'est la victoire de la France", a-t-il assuré sur la chaîne de télévision.

Interrogé sur le mandat d'arrêt réclamé par le procureur général de la Cour pénale internationale contre lui et son ministre de la Défense Yoav Gallant, le Premier ministre israélien s'est défendu. "Il ne s'agit pas de moi. Il s'agit de l'État d'Israël", a-t-il affirmé. "C'est le droit du seul État juif à se défendre dans les années qui suivent l'Holocauste. Et le procureur de La Haye combat ce droit à travers deux falsifications. La première, c'est de faire une fausse équivalence entre les dirigeants démocratiquement élus d'Israël et les chefs du Hamas. (…) La deuxième attaque, c'est qu'ils disent qu'on a une politique qui consiste à affamer les civils. C'est absolument faux", a-t-il retorqué. 

Les frappes à Rafah

Un bombardement meurtrier a touché un camp de déplacés à Rafah, dimanche 26 mai. Malgré l'indignation internationale, l'armée israélienne a poursuivi ses frappes. "Chaque mort de civils est une tragédie. Chaque fois que je vois un enfant ou une femme, ou un civil innocent mourir, pour nous, c'est une tragédie. Mais pour le Hamas, c'est une stratégie. Ils utilisent sciemment les civils comme des boucliers humains", a-t-il affirmé, rappelant qu' "au Mali, les forces françaises en cherchant à cibler des commandants terroristes ont accidentellement bombardé un mariage, faisant énormément de morts civils ". " Mais je ne dirais pas que Macron est un criminel de guerre", a conclu le Premier ministre israélien sur ce point. 

Il a également comparé l'opération à Rafah au débarquement des troupes alliées en Normandie, en juin 1944. "Lorsqu'on va à Rafah, c'est l'équivalent du débarquement en Normandie, de leur attaque contre l'Allemagne. Et les gens diront : 'on peut laisser intact 20 % de l'armée nazie, ne rentrez pas à Berlin'", a-t-il jugé.

Quel avenir pour Gaza ?

Le Premier ministre israélien a également abordé le sujet de la reconnaissance de l'État de Palestine, estimant qu'une telle action "encouragerait" les actes terroristes dans le monde entier. "Des terroristes pourraient frapper l'Occident depuis cet État", a-t-il poursuivi. "Vous avez eu des attaques à Nice, Toulouse, l'assassinat de Samuel Paty. Si vous construisiez un État terroriste à côté de chez vous, est-ce que vous continueriez à avoir la paix ?", a-t-il interrogé. 

Pour Benyamin Netanyahou, Israël "doit faire trois choses" à Gaza : la première consiste à "vaincre les terroristes du Hamas." Deuxième étape : "s'assurer qu'il y ait une démilitarisation effective". Et enfin, procéder à la "déradicalisation". Une fois ces trois étapes menées à bien, "les Palestiniens doivent avoir une autonomie. Ils doivent avoir le pouvoir de se gouverner eux-mêmes et pas le pouvoir de menacer Israël", a-t-il estimé.