Quelles sont les armes iraniennes livrées à la Russie, qui pourraient menacer l'Europe ?

Quelles sont les armes iraniennes livrées à la Russie, qui pourraient menacer l'Europe ? Les médias ukrainiens affirment que des Fath-360 iraniens ont été livrés par Téhéran à Moscou. Les Occidentaux ont déjà annoncé de nouvelles sanctions. 

Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont annoncé de nouvelles sanctions à l'encontre de l'Iran ce mardi 10 septembre. En cause ? Ils reprochent à Téhéran d'avoir livré des armes à la Russie. Des armes qui devraient être utilisées dans la guerre qui l'oppose à l'Ukraine, soutenue, elle, par les Occidentaux. Selon les médias ukrainiens, dont Le Monde relayait dès lundi les informations, l'Iran aurait livré "plus de 200 Fath-360" le 4 septembre dernier et des instructeurs iraniens devraient être envoyés à la frontière kazakhe pour former les militaires russes.

Les Fath-360 sont des missiles transportant pas moins de 150 kg de charge explosive. Opérationnel depuis 2022, le Fath-360 bénéficie d'un guidage satellite lui permettant une marge d'erreur de 30 mètres, le tout en ayant une portée de 120 kilomètres. Ainsi, munie de tels missiles, Moscou devrait pouvoir atteindre aisément de grandes villes ukrainiennes comme Dnipro, Odessa ou Kharkiv.

Téhéran réfute

Ce n'est pas la première fois que Téhéran livre des armes à Moscou. Depuis septembre 2022, l'Iran a livré des milliers de drones d'attaque de longue portée appelés Shahed, mais également des munitions d'artillerie et des missiles antichars Dehlavieh. "Cette escalade, provoquée à la fois par l'Iran et par la Russie, constitue une menace directe pour la sécurité européenne", ont pour leur part jugé dans un communiqué commun publié ce mardi Londres, Paris et Berlin. Mais l'Iran réfute. "La diffusion d'informations fausses et trompeuses sur le transfert d'armes iraniennes vers certains pays n'est qu'une affreuse propagande et un mensonge visant à dissimuler l'ampleur du soutien massif et illégal en armes des États-Unis et de certains pays occidentaux au génocide dans la bande de Gaza", a jugé sur X le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien.