Un salut nazi ouvre le meeting trumpisme auquel Bardella était, le Français quitte l'événement
Après Elon Musk, l'idéologue réactionnaire Steve Bannon est à son tour accusé d'avoir effectué un salut nazi. L'ex conseiller de Donald Trump clôturait jeudi 20 février la première journée d'ouverture de la Conservative Political Action Conference (CPAC), le rendez-vous annuel des forces politiques d'extrême droite du monde entier. À l'issue de son discours, le populiste a soudainement tendu le bras droit, paume vers le bas et doigts serrés pour pousser l'assistance "au combat".
"Nous ne battrons pas en retraite, nous ne renoncerons pas", a-t-il claironné, sourire aux lèvres, avant de scander le célèbre "fight, fight, fight" clamé par Donald Trump après sa tentative d'assassinat. Pour terminer son discours, Steve Bannon a tendu ostensiblement le bras sous les applaudissements et les cris du public. Ce geste rappelle celui d'Elon Musk le jour de l'investiture de Donald Trump, un mois plus tôt, le 20 janvier.
Steve Bannon does Roman salute at the end of his CPAC speech.
— AF Post (@AFpost) February 21, 2025
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Bardella se désiste
La conférence annuelle des conservateurs réunit, à Washington, plusieurs figures de la droite la plus conservatrice et de l'extrême droite dans le monde. À ce titre, Jordan Bardella était présent et devait intervenir "sur les liens entre les États-Unis et la France ainsi que sur la récente dynamique électorale des partis patriotes en Europe", explique-t-il dans un communiqué.
Mais cette prise de parole n'a finalement pas eu lieu. "À cette tribune hier, alors que je n'étais pas présent dans la salle, l'un des intervenants s'est permis, par provocation, un geste faisant référence à l'idéologie nazie", signale le président du Rassemblement national. En réponse, il ajoute avoir pris "la décision immédiate d'annuler (son) intervention prévue cet après-midi lors de l'événement". Son entourage a ensuite précisé auprès de l'AFP que l'eurodéputé visait bien Steve Bannon, qui fut l'invité d'un congrès du Front national - depuis devenu Rassemblement national - en 2018 à Lille.