La Croix rouge interdite d'accès à Gaza, sauf si elle respecte cette condition fixée par le Hamas
Dans un communiqué publié ce dimanche 3 août, le groupe islamiste affirme qu'il refusera l'accès du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) aux otages israéliens détenus à Gaza. "Les Brigades Qassam sont prêtes à répondre positivement et à accepter toute demande de la Croix-Rouge pour livrer de la nourriture et des médicaments aux prisonniers ennemis", déclare-t-il dans ce communiqué.
Cette interdiction sera levée à une condition : que des couloirs humanitaires soient mis en place pour acheminer de l'aide à toute la population de Gaza. "Pour accepter cela, nous stipulons que des corridors humanitaires doivent être ouverts normalement et de manière permanente pour le passage de nourriture et de médicaments à tout notre peuple dans toutes les zones de la bande de Gaza". Le Hamas précise que les otages ne sont pas privés intentionnellement de nourriture, mais qu'ils reçoivent la même chose que les combattants et les civils. Selon le mouvement, tant que le blocus et "la politique de famine" se poursuivent, les captifs ne recevront pas de traitement de faveur.
Le même jour, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait appelé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à intervenir pour fournir "nourriture" et "traitement médical" aux otages israéliens détenus dans la bande de Gaza. Une demande formulée alors que la situation humanitaire dans le territoire palestinien ne cesse de se dégrader, y compris pour les otages.
Des otages israéliens aussi affamés que les gazaouis
Depuis le jeudi 31 juillet, trois vidéos ont été diffusées par le Hamas et son allié le Jihad islamique montrant deux otages israéliens, Rom Breslevski et Evyatar David, visiblement amaigris et affaiblis, dans une mise en scène censée rappeler le sort des palestiniens. L'une d'elles, où l'on voit Evyatar David en train de creuser sa propre tombe dans un tunnel étroit, a particulièrement choqué.
Ces images ont surtout relancé le débat en Israël sur l'urgence de parvenir à un accord pour libérer les captifs, enlevés lors de l'attaque du Hamas en Israël du 7 octobre 2023. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi 2 août à Tel-Aviv pour exiger leur libération. Le Premier ministre israélien a qualifié les vidéos de "consternantes" et s'est entretenu avec plusieurs familles d'otages.
De son côté, la délégation régionale du CICR a exprimé sa "consternation" sur X après la publication des vidéos d'otages. Dans un bref message, elle a déclaré que cette "situation désastreuse doit cesser", tout en refusant de faire davantage de commentaires pour l'instant.